Politique : Catholiques, protestants et l’UDPS ont-ils mis la RDC à feu et à sang ?

Le passé colonial de la Belgique accompagné par l’Eglise Catholique ne cesse de rappeler aux victimes les douleurs subies et l’implication cruelle de l’Eglise de Rome dans la cruauté belge contre les congolais. Plus de dix millions des morts durant la colonisation barbare basée sur l’exploitation du sol et sous-sol riche du Congo ne sont jamais reconnus comme étant le plus grand génocide. Dans cette cruauté, la République Démocratique du Congo a perdu se élites, ses acteurs politiques notamment Patrice Emery Lumumba et ses compagnons.
La quête de l’implication de l’Eglise Catholique dans la déstabilisation de la République Démocratique du Congo est avérée de part son ingérence dans la politique du pays.
Du Cardinal Joseph Malula, en passant par le Cardinal Laurent Monsengwo jusqu’à Fridolin Ambongo, l’Eglise Catholique est l’épine qui ne cesse de poser des confusions dans l’opinion.

Pour avoir échoué dans le choix de son candidat à savoir Cyrille Ebotoko, l’Eglise Catholique à travers ses prêtres qui vouent une haine viscérale contre l’ancien Président de la République Joseph Kabila, s’inscrit dans la logique de la terre brûlée non seulement la Majorité des confessions religieuses ont plébiscité Ronsard Malonda, mais joue au jeu diabolique des officines occidentales occultes qui n’ont jamais cessé de faire le deuil de la colonisation.
Son sens de « L’Eglise au milieu du village » a perdu tout son impartialité. Désormais, l’Eglise Catholique du Congo s’aligne derrière les hommes politiques qui répondent de leur diktat car, de tous les cardinaux qui se distinguent par leur appartenance tribale, se distinguent aussi par leur soutien aux candidats politiques de leurs espaces linguistiques. Tenez, le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, de l’espace linguistique du candidat malheureux Martin Fayulu a feint de soutenir la candidature de Moïse Katumbi Chapwe, derrière celle de Martin Fayulu proche de ce dernier. Dans Lamuka se trouvait trois potentiels candidats tous du Grand Bandundu (Ndlr Matungulu, Muzito et Martin Fayulu. En réalité, c’est Martin Fayulu qu’il portait dans son cœur face à Félix Antoine Tshilombo, dont l’élection a été fortement contestée et critiquée par l’Eglise Catholique.
Bien que Martin Fayulu fait partie de Lamuka, un autre leader du MLC, à savoir Jean Pierre Bemba. Ce dernier cousin du Cardinal Fridolin Ambongo, dont son arrestation compromet sa carrière politique, veut à tout prix le remettre sur la scène politique.

En raison de l’échec de remettre leurs pions occidentalisés sur la scène politique, l’Eglise Catholique et l’Eglise du Christ au Congo se lancent dans le contrôle de la Ceni à travers leurs candidats à savoir Eale et Ebetoko. L’un étant candidat à la députation nationale dans la province de l’Equateur, tandis que l’autre écarté par l’Eglise Catholique dont il ne présentait pas un bon profil présidential à la Ceni. Dans cette bouillabaisse s’invite l’UDPS au pouvoir, l’UDPS dans la rue. Un monstre à double tête dont les spécialistes en science politique ont du mal à situer ce parti.
La démocratie est le respect du choix de la majorité. Ce principe n’est valable que lorsque la volonté de l’église catholique est manifeste mais aussi celle de l’UDPS. Lors que ce choix l’est pour les autres, il ne s’agit pas de la démocratie.

Cette attitude dictatoriale imprimée par l’église Catholique, l’ECC, l’Udps et Lamuka risque de mettre la poudre au feu.
Le paradoxe, ce qu’après la mobilisation de la marche contre Ronsard Malonda, la République continue a fonctionné ce, malgré cette attitude autocratique que veut imposer ces églises à l’opinion publique nationale. Cela nous rappelle les années triste et cruelle de la croisade des églises et leur pratique de guillotiner tout celui qui émet un point de vue contraire.

Devons-nous rappeler à ces églises que la République Démocratique du Congo est un état laïc ; pluraliste et démocratique. Si les six confessions religieuses ont porté leur choix sur Ronsard Malonda, l’église catholique et l’ECC doivent s’incliner devant le choix majoritaire. Vouloir à tout prix imposer leur candidat non seulement est antidémocratique, mais diabolique.

Pius Romain Rolland

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