Une bonne ambiance règne à la Société congolaise des droits d’auteur et des droits voisins, (SOCODA COOP-CA) qui procède officiellement depuis le début de cette semaine, à la répartition des droits d’auteur des créateurs des œuvres de l’esprit en République Démocratique du Congo.
Selon son Directeur général Michel AGU KOLANGBO, cette opération de paiement s’inscrit dans le cadre de l’exercice du 2ème semestre de l’année 2020. Et cela conformément à la mission fondamentale de cette coopérative qui est résolument engagée à défendre l’intérêt des artistes congolais, toute discipline confondue.
Malgré le contexte difficile imposé par la crise sanitaire due à la pandémie de Covid-19 qui n’épargne aucun secteur de la vie nationale, les dirigeants actuels de la SOCODA travaillent d’arrache-pied pour que l’ensemble de la corporation artistique du pays arrive à jouir du fruit de sa création.
Contrairement aux années antérieures, il faut noter que la particularité de cette répartition du 2ème semestre 2020 est aussi l’augmentation de l’enveloppe pour la majorité des ayants-droits.
«Jusqu’à preuve du contraire, nous faisons la répartition sociale. Qu’à cela, nous avons pu augmenter l’enveloppe en termes de quotité. Conformément à la vision du PCA Nyoka Longo, nous tendons vers une amélioration significative dans notre mécanisme des répartitions qui va certainement permettre aux artistes de se retrouver encre davantage dans leur droit. L’idéal est que chacun perçoive ce qu’il mérite par rapport à ses œuvres. Cette procédure se fera sur base d’un feuillet avec une clé des répartitions justes qui tiendront compte aux normes. Petit à petit, nous y arriverons », a précisé le DG de la SOCODA.
Musiciens, comédiens, cinéastes, peintres, architectes, sculpteurs, danseurs, percussionnistes, designers, infographes, éditeurs, producteurs, plasticiens, écrivains…, tous en règle avec la Société, ont la sourire aux lèvres.
Très émus, ils saluent ce geste louable de la SOCODA qui maintient le cap de l’excellence malgré les difficultés et surtout la mauvaise campagne contre son Président du Conseil d’administration ad intérim, Jossart N’yoka Longo. Ce dernier est toujours combattu mais jamais abattu. Il reste déterminer à engager plusieurs reformes pour donner un nouvel à la société des Artistes.
« Je suis comblé de joie d’être parmi les bénéficiaires de droit d’auteur dans mon propre pays. J’ai plus de 40 ans de vie de scène. Le montant perçu ne représente qu’1% de ce que je devrais peut-être touché pour l’ensemble de mes créations. Mais, peu importe le chiffre, je pense que l’initiative est encourageante. Je demande à l’Etat d’apporter son soutien à la SOCODA afin que les choses s’améliorent dans ce secteur. Je dirai au Président Jossart qu’il a tout intérêt de travailler encore dur pour défendre nos droits. Son passage doit laisser des traces dans l’histoire de cette société qui appartient à tous les artistes », a martelé le célèbre comédien Masasi Kabamba.
On a noté aussi la présence des veuves et orphelins des artistes congolais qui sont décédés.
Ils ont témoigné leur gratitude aux responsables de la SOCODA qui ne ménage aucun effort pour que les ayants-droits se retrouvent grâce aux héritages artistiques laissés par leurs parents ou maris.
« Ça fait 23 ans que mon père est décédé. J’ai le plaisir de bénéficier de son droit d’auteur pour la première fois depuis sa mort. Percevoir quelques choses en son nom est un acte de reconnaissance pour le bon travail réalisé par mon père entant que musicien dans ce pays. Merci au PCA Jossart qui est mon père », se réjouît Bob Moliba Lengi, fils aîné de Lengi Lenga Lengos, défunt chanteur de Zaiko Langa Langa.
Signalons que plus de 200 créateurs affiliés à cette unique société des droits d’auteur en RDC bénéficient de cette répartition qui se poursuit jusqu’ à ce que tous les noms des ayants-droits sur la liste soient servis. L’opération est supervisée par le doyen KPALAWELE Michel, Directeur de la documentation et répartition à la SOCODA qui invite les artistes à la discipline et à l’amour pour développer leur coopérative.
Jordache Diala.