Le président congolais Félix-Antoine Tshisekedi affirme que la RDC ne fera désormais recours qu’au processus de Luanda dans la résolution politique de la situation sécuritaire dans l’Est du pays.
Il l’a dit ce mercredi 23 juillet 2023 au cours d’une interview par visioconférence accordée à Brookings, un bureau d’études américain spécialisé dans la situation macroéconomique de l’Afrique.
Pour le chef de l’État congolais, il n’est plus possible de parler du processus de Nairobi qui du reste n’existe quasiment plus.
Il justifie ce choix par le fait que son homologue kényan William Ruto ayant hérité de l’initiative de son prédécesseur Uhruru Kenyatta, a mal géré ledit processus en prenant fait et cause pour le Rwanda.
« Il y a deux processus qui se sont dessinés. Celui de région même de l’Afrique de l’Est qui avait été impulsé par l’ex président Uhruru Kenyatta. Malheureusement le nouveau président William Ruto a très mal géré par la suite parce qu’aujourd’hui ce processus est quasiment mort à part le fait que le président est resté facilitateur. Mais le processus est quasiment parce que le président Ruto a pris fait et cause pour le Rwanda. » a-t-il souligné.
Félix Tshisekedi à rappelé que la RDC ne se conformera désormais qu’au processus de Luanda.
» Et puis il y a l’autre processus, celui de Luanda qui est issu de l’union africaine en désignant le président Lourenço comme facilitateur. Et nous en sommes là aujourd’hui malgré le fait qu’à chaque fois, le Rwanda n’ a jamais rien respecté des chronogrammes définis : de cessez-le-feu /retrait, ensuite résolution de la crise », a poursuivi le chef de l’État congolais.
À l’en croire, la situation sécuritaire qui prévaut dans l’Est de la RDC impacte négativement sur la situation économique du pays et empêche son développement.
« Nous espérons évidemment qu’avec son ‘implication récente , que kes USA, arrivent avec des solutions. ….en réitérant encore notre ferme volonté à vouloir revenir à la paix pcq sans paix, sans sécurité, il n’y a pas de stabilité et sans stabilité il n’y a d’investissement et sans ce dernier il n’y a pas de développement. » a-t-il conclu.
La République démocratique du Congo (RDC) est confrontée à des défis et des opportunités uniques dans un monde marqué par des conflits armés, la déstabilisation par des acteurs armés non étatiques, la concurrence géopolitique entre les États-Unis et la Chine, les avancées technologiques rapides et les exigences pressantes en matière de développement durable.
La croissance économique et le développement restent essentiels dans le contexte des niveaux élevés de pauvreté, d’endettement et de chômage des jeunes de la RDC.
La stabilisation des régions de l’est, en particulier après le départ de l’ONU, reste un défi majeur. De plus, la RDC est au centre d’un nouveau « grand jeu » entre superpuissances, ce qui soulève des questions sur la manière dont elle protégera et priorisera ses intérêts. Malgré ces défis, la RDC possède d’abondantes ressources naturelles et a récemment enregistré une croissance du PIB.
C’est dans cette optique que ce bureau d’études a initié cet entretien avec le Président congolais.
R-J Ngbengo