Vient de paraître : Léon Kengo wa Dondo, la Passion du Congo

La salle de la plénière du Palais du peuple est en effervescence en ce samedi 11juillet 2020. Il s’agit de la double cérémonie à savoir , le vernissage de l’ouvrage et la décoration de l’heureux récipiendaire. Ouvrage préfacé par le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, il contient 385 pages, illustré des images qui retracent le parcours d’un homme comblé de la passion à servir son pays à travers les institutions.

Ce natif de Libenge, dans l’Équateur qui a effectué son stage professionnel sur la criminologie en 1961, c’est en 1967 qu’il décrocha son diplôme en doctorat, puis une licence spéciale en Droit des espaces, maritime et aérien à l’Université Libre de Bruxelles.
Depuis son retour au pays, Léon Kengo wa Dondo s’est mis au service de l’Etat où une longue carrière l’attendait, il n’a jamais quitté les arcanes du pouvoir d’Etat.
Surnommé par sa grand-mère  » Léon l’Etat, Tour à tour il a été conseiller du collège juridique et administratif du Cabinet du Président Mobutu. Ancien Procureur général près la Cour d’Appel de Léopoldville, aujourd’hui Kinshasa; Procureur Général de la République entre 1968-1967; ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire auprès des trois monarchies du Benelux entre 1982-1986; Commissaire d’Etat aux Affaires étrangères et à la coopération internationale entre 1986-1987; Premier Président de la Cour des comptes entre 1987-1988; Premier Commissaire d’Etat entre 1988-1990; Premier Ministre de la Transition démocratique entre 1994-1997. Élu sénateur et Président du Sénat élu le 11 mai 2007, il a quitté le Sénat en 2019. Il compte à son actif comme président du Sénat 253 productions législatives, et 789 recommandations lors des Concertations nationales co-présidé avec son collègue de l’Assemblée nationale, Aubin Minaku.

Son livre dont la présentation est faite par Monsieur Emmanuel Keto Diakanda, retrace le parcours d’un homme ; les écueils franchis qui ont forgé sa personnalité et le sens de l’Etat. Il a rencontré à travers les difficultés les armes aiguisées d’homme d’Etat; d’homme de rigueur. Un livre autobiographique qui relate le cheminement d’un homme à un certain moment s’arrête pour narrer la vie des institutions, son expérience, ses échecs…un livre qui retrace sa conception du pouvoir, du travail et de la justice. Ce livre constitue en outre un témoignage, rend en substance ce qu’il est, ce qu’il a vécu, ce qu’il a fait, et les réponses aux questions.

Célestin Kabuya Lumumba qui fait la lecture critique du livre, lequel livre peint en 14 citations marquantes, en ce qu’après de son grand père, il a été élevé dans un e discipline spartiate et n’eût été sa grand mère, cette dame aimante et si attentive, Léon Kengo wa Dondo serait ce bandit de grand chemin. Il écrit : chez moi, on ne badine pas avec l’autorité…cela m’a valu, de la part de ma grand mère, le sobriquet de Léon l’Etat.

C’est à l’ombre du Président Mobutu qu’il a été toujours conseiller ; il a été un Procureur général répressif mais pédagogique car, entre 1969 et 1980, sans fausse modestie, il affirme que le Justice zaïroise avait pris son envol dans la consolidation de la Nation vers la marche inexorable du destin ne peut s’arrêter.
Procureur Général, il a appris à aiguiser ses ongles; ambassadeur, il les a arrondis ; président du sénat, ils se sont aplatis.

Nommé Premier Ministre, il affirme qu’un Premier Ministre d’un pays n’a que 24h : 16h pour le travail ; 8h pour le sommeil. A ses fonctions, pour peu qu’il n’y ait pas eu la 12ieme session du Comité Central…le pays serait parti dans la voie de la croissance. Ceci justifie que le pouvoir ne se plaint pas; il s’exerce. Il a exercé ce pouvoir au sein du Sénat qui est la chambre de sagesse et de la mesure. C’est dans cette chambre qu’on lui reconnaissait l’aplanisateur des conflits.

Pour Léon Kengo wa Dondo, le Pouvoir d’Etat est un et indivisible ; c’est son exercice qui est partagé. D’où, le pouvoir ne se plaint pas ; il s’exerce. Sa passion est d’avoir servi son pays en toute conscience…et que la jeunesse soit animée de la même passion pour servir davantage.

Dans sa conclusion, Léon Kengo wa Dondo dit :  » l’homme politique ne meurt, s’il meurt cliniquement ». Thèse contredit par Célestin Kabuya Lumumba qui faisait la lecture critique. Pour ce sociologue et Professeur à l’université de Kinshasa  » l’homme politique ne meurt si ses expériences ne sont pas évoquées et si elles n’inspirent personne », a-t-il conclu.

Tour à tour, ses amis d’enfance, notamment Léon Engulu et Gilbert Kiakwama-Kia-Kiziki ont témoigné Léon Kengo wa Dondo.
Tandis que, l’honorable Alexis Thambwe Mwamba, Président du Sénat, le successeur de Léon Kengo wa Dondo, tous co-fondateurs de l’Union des Démocrates Indépendants, UDI en sigle a baptisé ledit ouvrage.

Le moment M étant arrivé, Alexis Thambwe Mwamba qui fait honneur à un homme qui a choisi de mettre ses compétences et son énergie à la disposition de la collectivité. Ce, malgré les nombreuses embûches, les sacrifices et obstacles qui accompagnent la vie de ceux qui empruntent le chemin de l’excellence et de la détermination dans l’exercice de leurs fonctions et des responsabilités qui leurs sont confiées, déclare le successeur de Léon Kengo wa Dondo.
Alexis Thambwe Mwamba qui salué l’itinéraire impressionnant de Léon Kengo wa Dondo près de 40 années qu’ils se sont connus, ils ont tissé de liens particuliers et des sentiments partagés entre le respect pour l’homme d’Etat, mais également, une affection pour l’homme dans toutes ses dimensions.
Après avoir tracé le parcours élogieux de son prédécesseur à la chambre haute législative, il le magnifie en ces termes :  » la réussite d’une vie s’écrit à l’encre de l’effort et des sacrifices. Et le destin d’un homme ne peut s’accomplir sans sa propre volonté ».
Ceci pour paraphraser le Général DE GAULLE qui disait à ce sujet  » On ne fait rien sans les grands hommes et ces derniers le sont car ils l’ont voulu.

Alexis Thambwe Mwamba qui a rendu hommage à la résilience de Léon Kengo wa Dondo, un parcours riche ne pourrait être le fait du hasard ou d’un malencontreux accident du destin, mais plutôt la résultante d’un travail acharné d’une vision de grandeur, d’un sens réel de l’État et de ses exigences.

 » L’histoire de ce pays retiendra que vous êtes le seul homme politique à avoir dirigé trois institutions du pays à savoir : le pouvoir judiciaire, le Gouvernement et la haute chambre du pouvoir législatif. Il me faut aussi parler du meneur d’hommes que vous êtes »

C’est avec raison renchéri Alexis Thambwe Mwamba en paraphrasant Wilson Churchill que, ce qui caractérise un grand homme, c’est sa capacité à laisser une impression durable aux gens qu’il rencontre.
C’est de cet homme que Maître Alexis Thambwe Mwamba se souvient de lui, qu’il a l’aura, la capacité de de fédérer les énergies, à dénicher les compétences et à les mettre au service d’une cause, et impactent l’histoire.

Ayant eu le privilège de travailler avec Léon Kengo wa Dondo, Alexis Thambwe Mwamba témoigne, qu’il se souvient de ces longues heures passées avec son prédécesseur où il l’enseignait les principes moraux qui devraient caractériser quiconque assume une charge publique :  » Au cours de l’une de ces rencontres, vous m’aviez dit : Alexis, ne monnaye jamais ta signature, comme le font tant d’autres ».
C’est à cet homme discret et pudique que le Président du Sénat rend hommage. Oui! Les blessures intimes, Léon Kengo wa Dondo n’en manque pas ; l’honneur à préserver sa vie privée, il l’a été avec pudeur. Il a été courageux à faire face à l’adversité.

 » En ces lieux où vous avez présidé pendant douze ans, la Chambre haute, et dont j’ai, à présent, la lourde charge de mener la destinée ; vous y avez également laissé une marque indélébile, a-t-il loué et magnifié la production législative de son prédécesseur aux multiples facettes en ce qu’il a connu et affronté la précarité, le pouvoir, l’exil qu’il vaincu.
En sus, Alexis Thambwe Mwamba note que cette autobiographique revêt un caractère symbolique, celui d’un passage à témoin. C’est-à-dire  » La vie n’est rien d’autre qu’une succession d’histoires qu’il nous faut vivre et écrire ».

Pius Romain Rolland

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