30 Juin

30 JUIN 2020, EXTRAIT DE L’HOMÉLIE DU CARDINAL ARCHEVÊQUE DE KINSHASA

Nous savons très bien que la coalition CACH-FCC qui est au pouvoir depuis plus d’une année. Cette coalition sait très bien comment elle avait foulé au pied la volonté du peuple pour en arriver là. La coalition sait. Maintenant, ses membres le disent. Malgré tout, le peuple avait fini par se résigner et accepter le fait accompli. Un peu comme dans le récit de Jacob qui avait volé la bénédiction destinée à son frère aîné Esaü (cf. Gn 27), le peuple espérait que du mal originel pouvait sortir un bien. Malheureusement, le constat est là. Il n’y a de coalition au pouvoir que de nom. De part et d’autre, c’est le désamour, le cœur n’est plus à l’ouvrage. Au lieu de travailler ensemble autour d’un programme commun de gouvernement, les Coalisés ne se font plus confiance. Ils ont développé un rapport dangereux de rivalité qui risque d’entraîner tout le pays dans le chaos définitif. Pendant ce temps, l’action gouvernementale est complètement paralysée et le service légitime à rendre à la population est sacrifiée. Le peuple est abandonné. En définitive, la coalition au pouvoir a perdu sa raison d’être. Elle devrait normalement disparaître. C’est de la responsabilité de ceux qui se sont coalisés, le Président et le Président sortant, de faire éclater cette coalition qui conditionne le développement de notre pays. Et aussi longtemps que cette coalition sera là, il n’y a rien à espérer de nos Gouvernants. C’est inacceptable. Nous dénonçons les velléités actuelles, surtout de la Majorité parlementaire actuelle, qui tendent à remettre en question les espoirs de la population pour un pouvoir judiciaire réellement indépendant et au service du pays, et non des individus, et aussi pour une CENI au-dessus de tout soupçon. Sur ces deux points : la position de l’Eglise Catholique est claire. 1) Autour de la question de la CENI, nous notons de la part de la Présidente de l’Assemblée Nationale une attitude de mépris vis-à-vis de l’Eglise Catholique, de l’Eglise Protestante et de la population congolaise. Ces deux Eglises qui représentent plus de 80% de la population congolaise ont dit non à la nomination d’un personnage qui a déjà fait ses preuves dans les fraudes électorale. Malgré le non de ces deux Eglises, Madame la Présidente continue tranquillement à faire croire au peuple les Confessions religieuses se sont réunies pour signer un document pour la candidature de ce Monsieur qui était le cerveau-moteur du système Naanga. Nous n’en voulons pas. 2) La deuxième preuve du mépris que l’Assemblée Nationale a pour le peuple, c’est par rapport à ces trois lois Minaku-Sakata. Le peuple n’en veut pas. L’Eglise Catholique, l’Eglise protestante, les Associations Civiles se sont prononcées massivement contre ces lois qui ne visent qu’à protéger ceux qui se sentent coupables. Et là, nous notons aussi une attitude de mépris, d’arrogance qui a caractérisé l’ancien système. Nous ne l’acceptons pas. Dès lors, et à l’occasion de la célébration de l’indépendance de notre pays, je lance cet appel à l’ensemble de notre peuple, de notre population, à la Société Civile, à l’Eglise Catholique qui est déjà à l’ordre de marche, à l’Eglise Protestante à s’élever, à redresser le front pour faire barrage à ces velléités qui n’ont comme unique objectif que de protéger les intérêts partisans de ceux qui ne veulent pas d’une justice juste. Les jours à venir seront difficiles. Et je tiens ici à demander au peuple de se tenir en ordre de marche. Lorsque le moment viendra, lorsqu’ils s’obtiendront à faire passer ces lois et ce personnage à la tête de la CENI, il faudra qu’il nous trouve sur leur chemin. On ne peut pas continuer, après 60 ans de l’indépendance du pays, à gouverner par défi, par mépris du peuple, par mépris de l’Eglise Catholique et de l’Eglise Protestante.

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30 juin : Denise Nyakeru Tshisekedi a réconforté la famille de Rossy Mukendi

60 ans après l’accession de la République Démocratique du Congo alors Congo belge à la souveraineté nationale et internationale,une liberté chèrement acquise au prix d’une lutte qu’incarne certaines figurent emblématiques comme Patrice Lumumba, ce 30 juin 2020 a été sur fonds des multiples conséquences dues à la présence de la pandémie à coronavirus. Au fil des années d’autres martyrs de la démocratie ont livré le combat de la liberté jusqu’au sacrifice suprême . Parmi eux, Rossy Mukendi. Sa mémoire a été salué le 30 juin 2020 par la très distinguée première dame de la République Démocratique du Congo, Denise Nyakeru Tshisekedi à travers une visite de réconfort à la veuve Rossy et aux enfants . Robert Bolongo

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DISCOURS DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO, CHEF DE L’ETAT, A L’OCCASION DE LA CÉLÉBRATION DU 30 JUIN 2020

Mes chers compatriotes, Le 30 juin de chaque année est un moment légitime pour nous tous, de célébrer et de commémorer l’accession de notre pays à la souveraineté nationale et internationale. C’est aussi l’occasion de revisiter le chemin que nous avons parcouru ensemble, de prendre la mesure des défis, aux plans politique, économique et social, afin d’arrêter les voies et moyens d’offrir un meilleur avenir à notre progéniture. Il y a soixante ans, nos pères fondateurs, parmi lesquels Joseph Kasavubu et Patrice Lumumba, sont parvenus à concrétiser la profonde aspiration du peuple congolais à l’émancipation. Nous gardons tous en mémoire la belle histoire du 30 juin ; celle de nos deux héros, aux tempéraments différents, mais tout aussi déterminés pour la cause de l’indépendance. A cet égard, il me parait juste, 60 ans plus tard, de réconcilier ces deux approches et d’élever Joseph Kasavubu,longtemps oublié, au rang largement mérité d’Héros National. Dans le même ordre d’idée, je viens de signer l’ordonnance portant nomination du Maire et du Maire adjoint de Lumumbaville, dans la province de Lomami, rendant celle-ci effective et opérationnelle. Le Congo, ce pays voulu et créé sans nous 75 années plus tôt à Berlin, nous l’aimons et nous le chérissons, unis par le sort et ayant en partage une longue histoire commune faite de joies, de larmes, de sueur et de sang.Sans équivoque, nos pères ont fait le choix de l’indépendance, de la dignité et de la solidarité nationale, tout en étant conscients du risque encouru par le pays quant à son devenir économique et social, faute d’une préparation adéquate de la jeune nation. L’effondrement du socle de confiance intervenu entre les acteurs politiques nationaux dès le lendemain de la proclamation de notre indépendance, est le résultat combiné de l’inexpérience, de la jeunesse de la classe politique et du jeu malsain des convoitises extérieures. Ce départ raté a conduit notre pays, un pays aux promesses pourtant exceptionnelles, dans une descente aux enfers qui a pu paraître interminable et qui n’a épargné aucun secteur de la vie nationale.Déjà avant l’indépendance, dans son discours visionnaire d’Accra en décembre 1958, Patrice Lumumba nous invitait à nous opposer de toutes nos forces à la balkanisation du territoire national sous quelque prétexte que ce soit. Effectivement, comme un serpent de mer, la menace de la balkanisation aura traversé l’histoire de ces 60 dernières années, la rendant tumultueuse et trouble, sous l’instigation de puissances extérieures, en complicité avec des enfants du pays et des pays voisins. Loin de briser notre volonté de vivre ensemble, je voudrais que les menaces contre notre pays raffermissent les liens historiques et le sentiment patriotique, qui font de nous les filles et fils de la grande nation congolaise au coeur de l’Afrique. Très chers compatriotes, Au combat pour l’indépendance, s’est substitué un combat pour la démocratie, les libertés fondamentales et le progrès social, comme si, après l’indépendance, le peuple du Congo avait troqué une soumission externe contre une soumission interne. Soixante ans durant, malgré les vicissitudes et leur cortège de conséquences douloureuses, notre patrie est restée une et indivisible. Je sais gré à toutes les filles et à tous les fils de la République qui ont lutté jusqu’au sacrifice suprême, dans leur détermination à préserver l’intégrité de notre territoire, l’unité nationale et les droits humains. Je n’oublie personne ; je pense à nos vaillants officiers et soldats qui travaillent nuit et jour dans des conditions extrêmement difficiles. Je pense à nos mamans et nos sœurs martyrisées dans leur chair. Je pense à nos enfants victimes des conflits, à qui un triste destin a arraché le simple droit d’espérer… Je pense à nos classes laborieuses, à nos paysans, à tous ceux qui chaque matin, affrontent des difficultés de tout genre pour subvenir aux besoins de leur famille. Je pense à l’ensemble de nos forces vives, et en particulier tous les combattants et martyrs de la démocratie, qui, dans la suite d’Etienne Tshisekedi d’heureuse mémoire, ont affronté les répressions les plus sanglantes, les plus barbares, depuis les temps forts de la guerre froide jusqu’à la veille des élections de décembre 2018 ; je pense à nos filles et à nos fils lâchement abattus dans les rues de nos villes et de nos villages, jusqu’à l’intérieur des églises ainsi profanées. Je n’oublie personne, je n’oublie rien ; aucune douleur, aucun déchirement ne doit être oublié. Au nom de l’ensemble du peuple congolais, je m’incline une fois de plus devant leur bravoure. Leur héroïsme nous a permis de franchir une étape importante dans notre marche vers l’instauration d’une Nation respectueuse de la personne humaine et du caractère sacré de la vie. Mes très chers compatriotes, « A vous tous, mes amis qui avez lutté sans relâche à nos côtés, je vous demande de faire de ce 30 juin 1960 une date illustre que vous garderez ineffaçablement gravée dans vos cœurs, une date dont vous enseignerez avec fierté la signification à vos enfants, pour que ceux-ci à leur tour fassent connaitre à leurs fils et à leurs petits-fils l’histoire glorieuse de notre lutte pour la liberté ». Cet appel prophétique lancé par Emery Patrice Lumumba le 30 juin 1960, je vous demande de le graver indélébile dans votre conscience, car plus que jamais, il demeure d’actualité. Dans sa longue quête pour la démocratie et l’Etat de droit, notre peuple a enduré les pires atrocités, crimes contre l’humanité et pillages de ses ressources. Aujourd’hui, 60 années plus tard, le devenir de la Nation est toujours entre les mains d’une classe politique, toutes tendances confondues, qui demeure versatile, et qui peine à arracher la Nation du cercle vicieux de l’instabilité et de la pauvreté. Jugez vous-même de notre héritage commun, 60 ans après : Alors que le revenu moyen par habitant était de 1000 dollars américains en 1960, il est estimé à 400 dollars américains aujourd’hui, en termes constants ; autrement dit, le congolais moyen a perdu 60 % de sa richesse au cours des 60 dernières années. Notre pays est paradoxalement aujourd’hui l’un des

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Spécial 30 juin : Message du Sénateur Guy Loando Mboyo au Peuple Congolais

POUR QUEL CONGO DE DEMAIN 60 ANS APRES ? A l’instar d’autres nations Africaines, notre Pays, la République Démocratique du Congo a désormais 60 ans d’indépendance. C’est un cap, une symbolique tellement forte, des années remplies de souvenir, d’espoir, de volonté. Parfois le sentiment d’auto critique peut nous éprendre quand un bilan global doit être établi en jetant un regard sur notre passé jusqu’à ce jour … mais soyons optimiste ! Six (6) décennies se sont écoulées depuis qu’ils se sont levés un jour et se sont battus pour que nous puissions aujourd’hui nous tenir debout et être fiers de qui nous sommes, de notre identité nationale à savoir être Congolais. Eux, ce sont nos aïeux, les Pères de l’indépendance, nos vaillants Héros, qui au prix du sacrifice suprême nous ont permis d’appartenir à ce Pays de la taille d’un continent et qui s’étend sur plus de 2,345.000 Km². Ils méritent tous notre profond respect et notre reconnaissance.  Aujourd’hui marque un nouveau départ pour les générations futures. Une jeunesse remplie d’attente et d’espoir. Tout finis par passer et c’est à nos enfants que nous léguerons notre Congo. Pour que ce soit réellement un grand Congo non pas seulement remplis de potentielles richesses mais un Congo rempli de réelles richesses, nous devons investir dès maintenant dans cette jeunesse en lui garantissant une bonne éducation par une meilleure instruction. Nous savons que nous ne pouvons contrôler l’avenir, néanmoins nous sommes en mesure de le planifier. Après six (6) décennies d’indépendance, planifions, désormais tous ensemble un avenir meilleur. Il ne pleuvait pas quand Noé construisait l’arche, mais il s’y était préparé et en conséquence.  Nous devrions désormais reconnaitre que les matières premières ou les ressources naturelles que renferment le sous-sol de la RDC ne constituent pas la seule clé pour la prospérité de notre Pays ; non, c’est aussi l’implication et l’engagement de la population à la gestion de la Res Publica dans le strict respect des règles de droit qui sont le socle pour un meilleur Congo de demain. C’est au Peuple Congolais de travailler ardemment dans l’unité et avec le concours de toutes les générations pour résorber le chômage et éradiquer la pauvreté qui gangrènent encore notre Société. C’est par cette voie que nous bâtirons notre République En ce jour mémorable, mon message est de porter haut et fort mon  souhait envers la nation Congolaise ; celui pour les Gouvernants de garantir le bien-être à notre Peuple et surtout de réserver un avenir radieux à notre Nation. Radieux grâce au travail et à la planification dans l’unité en s’inspirant de notre passé et en jetant un regard objectif sur notre futur. A nous de bâtir le Congo de demain ! Que vive notre indépendance ! Que Dieu bénisse la RDC et qu’il continue à diriger nos actions dans sa sagesse infinie ! Bonne fête de l’indépendance à tous ! Message de l’Honorable Sénateur Guy LOANDO MBOYO

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