insalubrité

Kinshasa : Le marché central se transforme en véritable mouroir

Les activités économiques ont repris depuis la proclamation de la fin de l’État d’urgence sanitaire. Pendant plus de 4 mois, l’économie était en récession, les marchés, boutiques, alimentations et autres entreprises tournaient au ralenti. Du coup, l’économie était paralysée. Parmi les grands centre d’activités frappés par cet état d’urgence sanitaire, figure le marché central de Kinshasa. Ce dernier devenu vétuste ne procure guère une sécurité nécessaire d’une part aux vendeurs, et d’autre part aux acheteurs. Vol, extorsion, environnement insalubre, n’offrent aucune garantie de faire de ce marché central un véritable centre de négoce ou un lieu touristique comme c’estle cas sous d’autres cieux. Dans le souci d’offrir aux vendeurs de ce marché dit Zando, les meilleures conditions environnementales, le Gouverneur de la ville de Kinshasa avait pris la décision de le fermer en vue de le moderniser. Curieux que cela puisse paraître, une guéguerre s’est déclenchée entre l’autorité politico-administrative et le vice-premier ministre, Ministre de l’intérieur. Ce bras de fer avait finalement donné raison au Gouverneur Gentiny Ngobila qui voulait offrir un environnement sain aux vendeurs par les travaux du curage des égouts bouchés et laModernisation de l’ensemble des infrastructures de ce centre de négoce. Malheureusement, avec la levée de l’État d’urgence sanitaire, les vendeurs ont pris d’assaut le marché central, sans aucune règle ni mesure barrière à respecter.La surpopulation dans ce marché n’offre plus de l’espace. Certains vendent sur le sol, d’autres part ailleurs transforment les artères en marché public et de fortune. Avec ce phénomène en vogue des motocyclistes sans respect du Code de la route, il y a de quoi avoir la migraine. Les reines montagnes d’immondices s’invitent dans cette cacophonie environnementale où l’autorité politico-administrative a raté l’occasion d’imposer son autorité de fermer ce centre de négoce archaïque.A quelque chose malheur est bon dit-on. La présence du COVID-19 aurait permis aux autorités d’imposer un nouvel ordre politique, surtout dans les domaines où l’anarchie est la reine. Pourtant, soutiennent plus d’unCongolais, il y a lieu de construire un grand centre commercial sur le lieu de l’actuel Zando. Déplacé ce dernier sur un autre site plus confortable, en lieu et place de laisser exister en plein centre ville, un aérodrome. Puisque, l’Etat ne se plaint pas, il y a lieu de prendre le taureau par ses deux cornes en vue de régler une fois pour toute la question sanitaire du marché central. Pius Romain Rolland

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