À l’heure où les confessions religieuses se déchirent sur le choix d’après Corneil Nangaa, à la chambre haute du parlement, les voix sont discordantes. Le sénateur Kabuya Lumanu Sando réfléchit plutôt à la réforme législative de la loi organique portant création, organisation et fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante, Ceni en sigle. S’inscrivant dans la vision du changement de la loi électorale et certaines dispositions de la Constitution, des dispositions relatives à l’organisation et à la structure organisatrice des élections dans la perspective des élections de 2023, la démarche consiste à l’adapter aux réalités congolaises. Ceci implique sa participation aux débats et réflexions sur les faiblesses, la fragilité et les forces de la loi électorale en vue de la soumettre à la réforme.Parlant de sa fragilité, il s’observe une aberration de la non organisation des élections locales, municipales et urbaines depuis de décennie faute des moyens financiers. Dites moi où on a voté les bourgmestres, les maires, les conseils communaux s’est-il interrogé tout en avouant que la République Démocratique du Congo est en retard même de l’optimisme de sa propre Constitution. Ceux ci justifient ceux là, qu’il est anormal de proposer de choses qu’on ne sait pas faire, et trop de choses qu’on ne sait pas réaliser. Pour le Sénateur Kabuya Lumanu Sando : ces sont les idées qui courent vite que les pieds. Donc, nourrit sa réflexion à travers la réforme de la loi électorale par la définition de l’organe organisateur des élections, le corps de fonctionnaires; une neutralité obtenue par la présence ou représentation de différents compétiteurs ou un critère purement morale de mettre le curé à la tête de la Ceni? Il poursuit, le fait d’inscrire dans la Constitution que la Ceni est un organe d’appui à la démocratie et qu’elle organise les élections pluraliste, c’est à dire qui met en présence plusieurs partis politiques ou regroupements politiques, cela sous entend que chacun protégera ses intérêts. D’où, le choix de placer chacun son représentant à la Ceni. Une telle composition est hétéroclite, en ce que le Sénateur Kabuya Lumanu s’interroge sur les révisions ou les adaptations de la loi électorale. Cette dernière, estime le Sénateur peut être semblable à un Code de match de Football qui implique plusieurs équipes qui jouent suivant ce Code; qu’il ait un Code d’arbitre qui signale les fautes et les permissions. À ces propos, il propose que la loi électorale ait un caractère intangible pendant une période donnée. Dans la même optique, il s’insurge en faux du fait que le pouvoir actuel suscité les modifications de la loi électorale selon les chances qu’il veut se donner de gagner. Cette aberration de tailler sur mesure les lois, fait de la loi électorale un instrument de compétition. De l’opportunité de revenir à deux tours à la présidentielle A en croire l’argument soutenu par le Professeur Kabuya Lumanu sur l’opportunité de revenir au mode de scrutin à deux tours à la présidentielle, il affirme être partisan de l’élection du Président de la République à la majorité absolue, c’est à dire 50+1. Cette formule doit nécessairement envisager deux tours de façon que la majorité du peuple puisse sentir, engager, incarner dans la personne du Président de la République qui est le chef de l’État, a-t-il indiqué. D’ajouter, avoir un Président qui serait élu par une infime minorité du peuple, nous créé un autre problème de la discordance entre la majorité au parlement et la majorité directe posée sur le Président. On arrive à de phénomènes de cohabitation souvent malheur, a-t-il fait savoir. D’où les cas de cohabitations malheureuses à l’époque de Patrice Emery Lumumba et Joseph Kasavubu ; Joseph Kasavubu-Moïse Tchombe; Étienne Tshisekedi-Joseph Désiré Mobutu (CNS). Tous n’étant pas de la même famille politique, la cohabitation n’avait pas profité à la République. Force est de constater qu’aujourd’hui (Ndlr Joseph Kabila et Félix Antoine Tshilombo) une cohabitation de la majorité parlementaire qui est différente de la majorité du Président. La seule différence, ce que l’espoir repose sur les deux leaders (Ndlr Kabila et Tshilombo) qui veulent gérer cette cohabitation en terme de coalition. Cette dernière peut être effectuée pour les élections tout comme elle peut être organisée autour d’un programme commun pour gérer le pays, a-t-il conclu. Pius Romain Rolland