Assemblée nationale : La session de mars 2020 plus difficile au regard du contexte de la coalition FCC-CACH

A quelques jours de la clôture de la session ordinaire de mars 2020 qui va du 15 mars au 15 juin, suivant l’article 115 de la Constitution, il est temps de faire l’exercice de bilan parlementaire. Une session tumultueuse au regard des impondérables politiques des militants des partis politiques et autres pesanteurs politiques dans la gestion judiciaire des questions qui relèvent purement de l’exercice parlementaire.

La manipulation, la violence physique, l’intolérance et la bavure policière ont émaillé la session de mars qui a connu son espace inviolable être violé par des partisans des partis politiques partenaire dans la coalition ; des empêchements d’exercer pleinement le devoir parlementaire au sein du Palais du Peuple. Une situation qui rappelle les années sombre du monopartisme en pleine 21ième siècle dit « démocratique ». Situation atypique et inédite offerte par le pouvoir présidentialisé de l’UDPS. L’UDPS au pouvoir, UDPS dans la rue. Ceci explique cela, qu’un royaume divisé entre lui ne subsistera jamais.

L’exercice parlementaire n’a pas été facile dans un contexte de coalition entre les deux familles da la sociale démocratie qui se sont livrées un combat sans merci durant plusieurs années, a reconnu Augustin Kabuya Secrétaire Général de l’UDPS « le FCC nous a mené une vie difficile dans le passé, par des arrestations et tortures et ce malgré, nous avons accepté de coaliser. Avec Lamuka, cette coalition n’a jamais arrêté les militants de l’UDPS, la seule divergence, c’est le refus de Lamuka de reconnaitre notre droit d’ainesse ».

De sa part, l’honorable Antoine Ghonda Magaribi précise que la coalition a toujours privilégié l’intérêt supérieur de la nation, et que sa famille politique a été sincère vis-à-vis de Cach, et attend gérer les moments difficiles avec sagesse.

« C’est une session quand même difficile. Difficile parce que pour la première fois nous avons une législature dans un contexte qui est différent c’est-à-dire contexte de coalition », a dit l’ancien ambassadeur itinérant de Joseph Kabila.
L’élu du Kongo Central fait comprendre que la coalition signifie deux familles politiques qui se mettent ensemble pour pouvoir gérer. Ces deux familles se trouvent dans ce contexte de la nouvelle majorité parlementaire.

Cette dernière évolue par moment en dents d’acier. « C’est un peu difficile parce que là, il faut maintenant gérer au niveau de la base ; des élus qui nous ont envoyé ici. Au même moment, il faut gérer au niveau de la capitale, les crises de tendances pour que ce que les revendications que nous amenons au niveau de l’exécutif puissent être compris sans qu’il ait de disfonctionnement en terme de la coalition », a-t-il renchéri.

Donc, cette double tâche des élus nationaux n’a pas été facile pour eux du fait qu’ils n’ont pas été compris du fait de certaines crises qu’il faille gérer dans la posture d’homme d’Etat, sinon certains se sont mis dans la posture d’antagonisme dans le sens de tirer la couverture d’un côté seulement. « Quand un ouvrier est à l’ouvrage il ne peut pas porter un jugement. C’est assez prétentieux de porter un jugement maintenant », a-t-il ajouté.
L’importance pour les honorables députés pas en termes de production législative, mais dans la généralité c’est de voir le bon fonctionnement. Tel est le cas du gouvernement, l’exécutif qui sollicite la prorogation de l’Etat d’urgence et qu’il y a des tendances de réserve qui se dégagent, en homme d’Etat, les honorables députés nationaux doivent avoir un sens de responsabilité même s’il y a crise de tension, mais il y a l’intérêt supérieur de la Nation qui doit prévaloir.

« Par rapport à cela, ce qui m’a surtout marqué c’est de voir la sagesse que la Présidente de l’Assemblée nationale a en ce moment précis de dire que, qu’on ne pensait pas qu’une femme serait donc à la hauteur. Je pense qu’elle est plus à la hauteur. Donc, c’est de pouvoir de porter les coups et de s’assurer que nous gardons un équilibre au niveau législatif pour que l’exécutif, et pour la population et le judiciaire puisse obtenir », a dit l’honorable Antoine Ghonda qui loue la direction de Jeanine Mabunda au bureau de l’Assemblée nationale par une maxime italienne à savoir « la personne qui est à la tête comment est-ce qu’elle est entrain de conduire le navire pour les choses ne puissent pas chavirer ».

Ceci explique cela, que tous ceux qui sous-estimaient les qualités de l’honorable Présidente du bureau de l’Assemblée nationale de conduire les travaux parlementaires avec dextérité et sagesse, doivent se regarder deux fois dans le miroir, dit la sagesse bantoue.

Pius Romain Rolland

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