Le ministre des hydrocarbures Didier Budimbu a annoncé dans un communiqué du 11 octobre 2022, la séance publique de dépouillement des plis des candidatures déposées par différentes sociétés pour avoir le droit d’exploitation du pétrole et du gaz en République démocratique du Congo.

Prévue initialement au secrétariat technique de la commission ad hoc chargée du traitement des dossiers, cette cérémonie de dépouillement des plis se tiendra finalement à l’hôtel Pullman à Kinshasa.

Ce dépouillement concerne essentiellement l’appel d’offre lancé le 28 juillet de cette année, par le gouvernement congolais sur les 3 blocs gaziers du lac Kivu (2 700 Km2), situé à la frontière de la république démocratique du Congo et du Rwanda. Ce lac est l’un des Grands d’Afrique et le plus dangereux des trois lacs méromictiques du continent, car contenant de grandes quantités de gaz toxique, asphyxiant et à effet de serre (sulfure d’hydrogène, gaz carbonique et méthane) susceptibles de brutalement dégazer en cas de tremblement de terre.

À titre de rappel, Il y a eu lancement officiel, mardi 26 juillet 2022, de la première phase des Appels d’offre relatifs à l’attribution aux différents investisseurs intéressés pour la production de 27 blocs pétroliers et de 3 blocs gaziers du lac Kivu estimés à hauteur de 66 milliards de normo mètres cubes.

Ce lancement a créé la tôlée générale dans l’opinion surtout internationale jusqu’à pousser les USA de demander au gouvernement congolais de renoncer à la mise aux enchères de blocs pétroliers situés dans des zones sensibles.

De son côté, Kinshasa persiste quant à cette exploitation pétrolière et gazière, censée booster l’économie du pays en faveur du bien-être de sa population mais reste ouvert pour les pourparlers sur le dossier.

Romero Joseph Ngbengo
Journaliste