Polémiques autour de l’indemnité de l’ancien Chef de l’État: ACAJ exhorte les parlementaires de tout mettre en œuvre pour réduire les avantages financiers accordés à Joseph Kabila.

Dans une correspondance parvenue à la rédaction du groupe de presse Le Libéral ce mercredi 25 novembre 2020, l’Association Congolaise pour l’Accès à la Justice (ACAJ), a recommandé aux députés nationaux et sénateurs d’examiner et voter une loi de finances pouvant réduire tous les droits et avantages indument accordés au Président de la République Honoraire ainsi qu’aux anciens Chefs de corps constitués, dans les proportions raisonnables, lors de l’analyse du projet de Loi des Finances 2021.

Pour l’ACAJ, Il en est pas question d’engager une quelconque polémique sur le caractère inique et discriminatoire de la Loi n° 18/021, du 26 juillet 2018, portant statut des anciens Présidents de la République élus et fixant les avantages accordés aux anciens Chefs de corps constitués.

« Pour votre gouverne, des informations largement relayées par la presse nationale et non démenties à ce jour, allèguent que le Président de la République Honoraire bénéficierait du Trésor public des émoluments, droits et avantages financiers mensuels de l’ordre de USD 680.000, sans considérer l’entretien des éléments militaires de sa garde et les indemnités lui payées en sa qualité de Sénateur à vie », peut-on lire dans ce document signé par le président de l’ACAJ ,Georges Kapiamba.

« Parallèlement et à l’instar d’autres pays, il vous revient, en concertation avec l’Exécutif, de définir une grille transparente de rémunérations, avantages matériels et humains pris en charge par l’Etat de tous les agents publics de l’Etat y compris les anciens Présidents de la République et Chefs de corps constitués. A titre d’exemple, un ancien Président de la République Française touche une retraite de 6.220 Euros bruts mensuels, qui s’ajoutent aux éventuels salaires et pensions auxquels il a droit pour ses activités professionnelles autres que la Présidence. S’il décide de siéger au Conseil constitutionnel, comme il en a le droit, il touche en plus 13.500 Euros par mois. Pourquoi ne pas s’en inspirer ? », S’interroge l’ACAJ.

Cette organisation des défenses des Droits Humains a , en outre, rappelé que la RDC fait face à l’amenuisement de ressources du Trésor public. Cette dernière peine à consolider notamment la gratuité de l’enseignement de base, les grands chantiers sociaux en rapport avec l’eau, l’électricité et l’habitat. Elle a ajouté également qu’il est inadmissible que le Parlement, représentation du peuple par excellence, de surcroit autorité budgétaire, donne l’impression de se rendre complice de l’enrichissement illicite, scandaleux et injustifié de quelques citoyens au détriment du plus grand nombre.

Gratos Kizita

Facebook
Twitter
LinkedIn
WhatsApp

Laisser un commentaire

Laisser un commentaire