RDC :  » l’affaire Kalev Mutondo reste une affaire purement judiciaire et que l’Armée Nationale ou n’importe quel autre Service de l’Etat ou Autorité politique ne puissent s’y inviter au risque de crédibiliser la thèse d’un acharnement politique  » JUSTICIA Asbl

Dans une correspondance, JUSTICIA Asbl, une organisation de promotion et de protection des droits humains, du droit humanitaire et de développement, ayant son siège en RDC, dite être très inquiète de la tournure que
prennent les procédures judiciaires engagées contre Monsieur Kalev Mutondo, ancien Administrateur Général de l’Agence Nationale de Renseignements, «ANR», en sigle, de 2011 à 2019 lors du régime de Joseph Kabila, ancien chef de l’Etat de la République démocratique du Congo.

En effet, selon cette association sans but lucratif de défense de droit de l’homme, des sources concordantes font état de la perquisition opérée le 10 août 2021, aux environs de 18H00, dans deux résidences de Monsieur Kalev Mutond , situées dans la
Commune de Ngaliema à Kinshasa, par l’Armée Nationale, « les FARDC », représentée par une unité constituée d’une trentaine d’éléments de la Police Militaire (PM), armés et dirigés par le Général Hugo ILONDO IFONDO, Commandant de la 14ième Région Militaire, basée au Camp KOKOLO à Kinshasa, assistés par une dizaine d’agents de l’ANR conduits par le Directeur William TSHIKUNA TSHIAMALA.

Selon ASBL, lors de cette occasion, des attouchements sexuels auraient été perpétrés sur deux femmes et dont JUSTICIA Asbl tait les identités pour des raisons évidentes.

Mais en plus aussi , 7 personnes, dont des Agents de l’Etat, toutes non concernées par le dossier
Kalev Mutondo , ont été arrêtées et amenées au Bataillon PM, situé dans l’enceinte du Camp Kokolo, où elles ont passé nuit sous interrogatoires pour être libéré le lendemain, soit le 11 août 2021, aux environs de 21H00 ; L’épouse de l’un d’entre eux aurait fait une fausse couche des suites de cet incident.
Il convient de noter que toutes les personnes arrêtées ont attesté à JUSTICIA Asbl n’avoir pas vu aucun Mandat de perquisition.

Outre que ça, JUSTICIA Asbl s’estime en droit de se poser la question de savoir quel est le fondement juridique de cette intervention de l’Armée Nationale dans une procédure pénale qui ne concerne que des personnes civiles, à l’exclusion de tout militaire et qui, donc, ne peut relever que de la compétence des juridictions civiles, par ailleurs déjà saisies et qui instruisent l’Affaire.

Par ailleurs, JUSTICIA Asbl assure qu’elle ne reculera devant aucune pression, menace, intimidations et injures contre ses responsables à cause de leur engagement à dénoncer toutes formes de
violation des droits de l’homme dont serait coupable tout citoyen, quel que soit son passé ou sa famille politique.

A ce sujet, elle exige que des enquêtes soient ouvertes contre le Général Hugo ILONDO IFONDO et Monsieur William TSHIKUNA TSHIAMALA pour viol et que la justice pénale aille à son terme, afin que soient prononcées des peines exemplaires à son encontre pour avoir posé des actes criminels qui ternissent de plus en plus l’image des forces armées
congolaises.

Ce pendant, JUSTICIA Asbl pense que, l’affaire Kalev Mutondo reste une affaire purement judiciaire et
que l’Armée Nationale ou n’importe quel autre Service de l’Etat ou Autorité politique ne
puissent s’y inviter au risque de crédibiliser la thèse d’un acharnement politique.

JUSTICIA Asbl demande aux organisations de la Société Civile, nationales et internationales, de suivre de près les différents cas de violation des droits de l’homme, dont cette affaire dite Kalev Mutondo afin de s’assurer que toutes les règles procédurales sont bien respectées.

Pour l’instant, JUSTICIA Asbl réitère son appel lancé aux plaignants de se présenter devant le Tribunal de Grande Instance de la Gombe pour présenter et étayer leurs prétentions de droit en évitant ainsi de sécher des audiences ou de multiplier des exceptions dilatoires pour ne pas faire croire que leurs plaintes seraient finalement fantaisistes.

Enfin, cette Asbl assure qu’elle veillera à ce que les règles pour un procès juste et
équitable garanti aux justiciables congolais soient respectées dans toutes les procédures et plus spécialement dans les affaires à connotation politique.

Par David Aluta Enoch

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