RDCongo : Un découpage territorial raté ( Tribune de Dominick Xavio Tshimanga)

Dans ce découpage précipité, pourquoi le nombre des régions militaires n’a pas suivi celui des provinces ?

N’est-ce pas là un sérieux problème qu’il faut résoudre ?

Je retiens encore ma question posée en son temps sur les motifs réels qui avaient justifié cette précipitation et le passage à l’acte.

Était-ce juste pour plaire à un groupe d’individus qui ne voulaient pas être administrés par ceux qu’ils estimaient être leurs dominateurs, comme c’est le cas du Sankuru chez les tetela et celui des tchokue et pende dans le KASAI. M, ou tout simplement une manière de diviser un même peuple pour mieux régner ?

Pour revenir à la question fondamentale des régions militaires et pour leur bon fonctionnement, chaque province doit avoir sa propre région militaire pour être efficace dans les opérations de sa défense territoriale.

Un Commandant d’une région militaire travaille en étroite collaboration avec le gouverneur de la province où il est attaché.

Dans la configuration actuelle de certaines provinces groupées en une seule région militaire, comme c’est le cas du Nord-kivu, Maniema et Sud-Kivu qui dépendent de la 33ème Région militaire, et le Grand KASAI avec ses trois provinces sous la dépendance de la 21ème région militaire ; comment serait-il possible que les actions des commandant de ses régions soient efficaces lorsqu’ils reçoivent des instructions venant de trois gouverneurs différents, outre celles qui viennent du Chef d’Etatt-major Général ?

La superficie très vaste du pays ne peut pas permette une efficacité des troupes. Déjà la logistique et les effectifs posent un sérieux problème et, ajouter la distance qui sépare les coins du pays où les actions peuvent être menées, certaines opérations ne peuvent pas donner des résultats escomptés.

Pour être efficaces dans les opérations de défense sur le territoire national, il est impératif que chaque province ait sa propre région militaire et ses propres services des Renseignements militaires et civils.

D’où, passer à 26 régions militaires doit être l’idéal pour un commandement efficace dans les provinces, ou carrément annuler le décret qui avait créé les 26 provinces pour retourner à un délabrement de 11 provinces. L’exemple de la France peut servir de modèle.

L’étendue du GRAND KASAI a constitué un grand obstacle pour les interventions militaires lors des opérations des éléments du chef KAMWINA NSAPU de triste mémoire.Si l’armée avait un commandement efficace, les morts ne se compteraient guère par milliers.

Ce n’est qu’un premier aspect, avant d’aborder prochainement les conséquences sociologiques de ce découpage tant décrié alors qu’on l’imposait au peuple.

Dominick Xavio Tshimanga

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