Challenger de l’ancien Ministre de la Communication et Médias, Lambert Mende Omalanga, Joseph Stéphane Mukumadi avait été élu Gouverneur de la province de Sankuru, en remplacement de Berthold Ulungu.
Sa gestion ne semblait pas convaincre les sankurois. Accusé de megestion, il avait été destitué par l’organe délibérant de sa province, notamment l’Assemblée provinciale, puis mis en accusation, pour détournement, Joseph-Stéphane Mukumadi s’estime encore de « plein droit » , Gouverneur de la province du Sankuru et déclare » s’en tenir à la Constitution car, indique-t-il, » aucune condamnation a été prononcée à mon (endroit), si ce n’est le Parquet qui s’est saisi pour regarder s’il y a bien eu outrage « .
La tête mise à prix par la majorité des députés provinciaux et autres personnalités de la province qui réclament son départ, c’est sur les ondes d’une radio locale, qu’il balaie d’un revers de la main ces accusations : « ce n’est pas parce qu’on dit qu’il y a outrage, qu’il y a démission. Il faut bien que cet outrage soit prouvé et confirmé » , a-t-il exigé.
Vers un dialogue entre Sankurois
Au lieu de rendre le tablier, Joseph-Stéphane Mukumadi annonce » une conférence afin de réunir autour d’une table, les notables, toutes tendances confondues« .
Pour le Gouverneur déchu, cette rencontre sera organisée « d’ici la fin de l’année (2020) à Lusambo », la capitale provinciale.
« Ce dialogue sera l’occasion de revenir aux meilleurs sentiments dans la perspective de développement de la riche province du Sankuru dont l’intérêt (aujourd’hui) n’est plus regardé (au profit des) intérêts partisans qui prennent le dessus« , a-t-il évoqué.
C’est fin décembre 2019, que les députés provinciaux du Sankuru ont voté pour la destitution et la mise en accusation devant la Cour de cassation du Gouverneur Joseph-Stéphane Mukumadi, pour « outrage » à l’organe délibérant local, en raison du « deuxième refus » du Chef de l’exécutif provincial de leur présenter son discours programme et ainsi permettre l’investiture de son gouvernement formé 2 mois auparavant, sans norme légale.
Depuis, il s’observe un climat de méfiance entre l’organe délibérant qu’est l’Assemblée provinciale, et l’exécutif provincial, entendait,le Gouvernerenement provincial.
Pius Romain Rolland