Ils se sont dépouillés de leur coloration politique pour faire bloc et regarder dans la même direction en vue d’éviter à la République Démocratique du Congo un enchaînement vers le chaos.
Dans leur Appel en faveur d’un consensus national sur les réformes électorales Henri-Thomas Lokondo, Charles Makengo, Jean-Marc Mambidi, Juvenal Munubo, Patrick Muyaya, Claudel André Lubaya, Jean-jacques Mamba, Jacques Ndjoli et Delly Sesanga, tous députés nationaux, ainsi que Paul Nsapu de la société civile, Daniel Mukoko Samba ancien vice-premier ministre du Budget et DG de la SCTP et Jean-Pierre Muongo, ancien directeur général de l’OCPT, n’attendent plus voir la République Démocratique du Congo être transformée en un océan de sang : le sang doit cesser de couler. La vie humaine est sacrée. Et le Congo est notre bien commun », ont-ils savoir compte tenu des nombreuses attaques contre les manifestations qui se soldent dans un bain de sang.
C’est à raison, après avoir analysé la situation générale du pays qui passe dans une période de crise sur plusieurs plans, ces personnalités politiques et sociales appellent, dans une déclaration commune signée le 11 juillet, à un consensus national sur les reformes électorales en République démocratique du Congo. Elles invitent par la même occasion le chef de l’Etat à engager la communauté nationale dans la recherche de ce consensus et ce, dans le but, soutiennent-elles, de prévenir un enchaînement vers le chaos.
A en croire ces personnalités, le Congo est en crise et la situation du pays va de mal en pis. « L’intégrité du territoire est gravement menacée. Dix-huit mois après la mise en place des Institutions issues des élections de décembre 2018, du fait de la coalition postélectorale FCC-CACH érigée en majorité parlementaire et gouvernementale, la crise sanitaire dues à la pandémie de la COVID-19 a renforcé l’état de décrépitude socio-politique et socio-économique sans précédent dans lequel se trouve notre pays », ont-elles laissé entendre.
En outre, ces personnalités affirment que sur le plan politique, la coalition au pouvoir, perdue dans ses contradictions internes, s’essouffle. Cette situation, soulignent-elles, plonge la RDC dans une inertie qui empêche dans la durée tout fonctionnement optimal des Institutions désormais antagonistes. Aussi, sur le plan socio-économique, ajoutent-elles, les populations congolaises au pouvoir d’achat très faible agonisent désormais sous la brusque flambée des prix, conséquente à une inflation galopante et à la dépréciation de la monnaie nationale.
Par ailleurs, elles font de recommandations allant dans le sens de préserver le climat de paix surtout en ce qui concerne le processus électoral en vue.
Au regard de cette situation et pour prévenir un enchaînement vers le chaos, ces personnalités exhortent l’ensemble des dirigeants politiques et toutes les forces vives de la Nation à rechercher le consensus sur le processus électoral dans le cadre d’un forum strictement limité au processus électoral en vue de baliser la voie à un processus électoral transparent et apaisé à l’horizon 2023.
Elles invitent le Chef de l’Etat, Felix Antoine Tshisekedi à entreprendre, avec son gouvernement, dans le cadre de sa mission de garant du bon fonctionnement des Institutions, l’initiative pour engager la communauté nationale dans la recherche de ce consensus nécessaire sur le processus électoral autour des options susceptibles de favoriser la concorde nationale.
Par ailleurs, ces personnalités ont lancé un appel au peuple congolais ainsi qu’aux responsables politiques et sociaux à transcender les clivages de toutes sortes pour avancer dans la voie de la concorde nationale et du respect des valeurs républicaines et démocratiques.
Elles recommandent aux congolais de toutes les tendances politiques et sociales, de soutenir massivement leur appel en vue de préserver la paix, sauver des vies humaines, œuvrer à la promotion des Institutions démocratiques et prévenir le chaos qui profile à l’horizon.
Lokondo victime des réseaux sociaux
Dans le même registre, un faux document circule sur la toile dans le but de discréditer l’honorable Henri Thomas Lokondo Yoka. L’élu de Mbandaka qui nous a saisi, dément l’information selon laquelle, il est suspendu pour deux ans des activités politiques au sein du Front Commun pour le Congo, pour avoir participé à la marche contre Ronsard Malonda.
Ce document serait signé par Néhémie Mwilanya, Coordonnateur du FCC.
Curieusement, dans la réunion du samedi 11 juillet courant, plusieurs personnalités ayant pris part, dont certaines sont du Front Commun pour le Congo. Pourquoi la sanction ne concernerait que Henri Thomas Lokondo ?
Cette manière de s’acharner sur une personnalité aussi prolifique à l’Assemblée nationale ?
Par son canal, nous apportons un démenti formel sur ce faux documents et les auteurs s’exposent aux poursuites judiciaires.
Pius Romain Rolland