Il s’est crée à Kinshasa autour de neuf personnalités scientifiques, politiques et acteurs de la société civile et du monde économique, une « Dynamique pour la consolidation et le renforcement des acquis démocratiques ». Il est composé des personnalités ci-après : Les députés nationaux Solange Masumbuko, Modero Nsimba, Papy Kabwe Banza, André Tambwe, du Professeur Auguste Mampuya, de l’administrateur Jean-Jacques Bemba, des avocats Trésor Lungungu, Kitapindu Kanika et Blandine Gini. Devant un parterre d’invités et des médias locaux et internationaux, ce groupe a présenté son manifeste qui s’articule autour des axes ci-après: rejet d’un dialogue extra institutionnel, proposition d’une réforme holistique de l’Etat plutôt que d’une réformette de la CENI, non au glissement des échéances électorales de 2023, renouvellement accéléré du leadership de la CENI, appel à la coalition pour porter les réformes possibles… Alors que certaines voix se lèvent pour réclamer un dialogue pour les élections, les neuf personnalités rappellent que « l’échec des nombreuses assises organisées depuis 1961 en vue de juguler ces crises, sous diverses formes, dialogue, dialogues inclusifs, dialogues politiques, conférence nationale, concertations, colloques, forum ou négociations, se sont toujours terminées par un vil partage de pouvoir non installé sur des bases conceptuelles solides ». Ils affirment qu’organiser ce genre de rencontres « n’a jamais su identifier et extirper la racine du mal institutionnel congolais » et ces « tentatives seront vaines ». Ils déconseillent fermement donc l’idée d’un ènième dialogue extra-institutionnel et proposent la présente initiative à vocation citoyenne en vue de préserver les acquis démocratiques engrangés et les renforcer par des solutions substantielles partagées et bénéfiques à la République dans la durée. Pour une réforme holistique de l’Etat, reconnaissant qu’en dépit des contestations qui ont marqué chaque cycle électoral, « les avancées réalisées sur le chemin de la démocratie et du fonctionnement des institutions de la République sont bien réelles et qu’elles doivent être préservées, consolidées et renforcées », le groupe des neuf propose ainsi qu’il soit envisagé, « dans une vision holistique, des réformes substantielles englobant plusieurs éléments et de manière coordonnée et interdépendante qui doivent être introduites par étapes et de manière graduelle, mais qu’il faut d’ores et déjà concevoir et décider de manière consensuelle au sein de la coalition ». Concernant la CENI, la dynamique rappelle que « son leadership actuel est en dépassement de mandat depuis plus d’une année et elle est amputée de son Vice-président depuis près de deux ans. Elle n’a donc plus la légalité ni la légitimité d’engager l’institution électorale nationale ». « Il faut absolument éviter que le retard du choix et de l’entérinement des animateurs de la CENI ait un impact négatif sur les échéances de 2023, toute idée de glissement serait dès lors mal venue », affirment-ils. Robert Bolongo