À 48 heures de son expiration, les Etats-Unis ont annoncé une prolongation de la trêve humanitaire entre les rebelles RDF/M23 et les FARDC et alliés, pour une durée de 15 jours. C’est un communiqué du département d’état américain rendu public ce jeudi 18 juillet 2024 qui l’atteste.
Cette énième décision n’est pas soutenue par plus d’un congolais. C’est le cas de MUHINDO TAFUTENI, président ai de la société civile de Lubero territoire qui s’est confié à liberalinfo.net. Il se dit déçu de voir le gouvernement congolais accepter le renouvellement de cette mesure.
« Cette mesure n’est pas avantageuse pour nous. C’est vraiment un grand regret pour nous, si le gouvernement peut encore accepter ces genres de décisions qui n’aident pas notre pays. Où est la souveraineté de la RDC si les USA décident sans que nous soyons consultés », a-t-il déclaré.
Selon lui, les déplacés dans l’Est du pays n’attendent que des offensives de grande envergure de la part de l’armée congolaise.
« Les déplacés n’attendent que des défensives des grandes envergures la part de notre armée. Maintenant on nous parle encore de la trêve. Qu’est-ce que nous avons gagné pendant les deux semaines précédentes. Combien des populations ont déjà fuit rutshuru, kanyabayonga, rubero… donc tout le monde a besoin de rentrer chez lui. On a pas besoin de traiter les affaires comme ça. Pourquoi tout ça ? Nous avons voté le président Félix pour que nous soyons continuellement humiliés et déplacés ? « , s’est-il interrogé.
« nous voulons qu’il ( Félix Tshisekedi) lance les offensives sur les lignes des fronts, pour que l’ennemi soit bouté dehors » poursuit – il
Pour rappel , cette mesure a été annoncée le 5 juillet dernier par les USA pour notamment faire taire leurs armes, permettre le retour volontaire des personnes déplacées et fournir au personnel humanitaire un accès sans entrave aux populations vulnérables, dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Celle-ci n’a jamais été respectée par le gouvernement de Kigali, qui n’a pas cessé de larguer des bombes sur le sol congolais, causant ainsi les pertes en vies humaines, des blessés et le déplacement massif des populations civiles.
S. MAKWANYA
