Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi, a lancé un appel pressant à la communauté internationale lors de la Conférence de soutien à la paix et à la prospérité dans la région des Grands Lacs, tenue à Paris. Il a dénoncé la responsabilité directe du groupe armé AFC/M23 et du Rwanda dans la grave crise humanitaire qui dévaste l’est du pays.
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‎« La crise humanitaire en République démocratique du Congo est directement liée aux actions militaires du groupe armé AFC/M23, soutenu sur les plans logistique, financier et opérationnel par le Rwanda, en violation flagrante de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale de mon pays », a déclaré Félix Tshisekedi d’un ton ferme.
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‎Le chef de l’État congolais a souligné que cette situation dramatique n’était plus une crise passagère, mais une tragédie prolongée : des millions de personnes déplacées, des familles disloquées, des villages détruits et un avenir compromis pour toute une génération.
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‎Il a rappelé que la RDC figure aujourd’hui parmi les pays les plus touchés au monde par les déplacements internes, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Face à cette détresse, il a plaidé pour un engagement financier international, ciblé et durable, afin de répondre aux besoins vitaux des populations : soins d’urgence, sécurité alimentaire, abris, protection des survivantes de violences sexuelles et accès à l’eau potable.
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‎ « Ce financement, a insisté le président, ne doit pas être perçu comme une aide ponctuelle, mais comme un investissement pour éviter l’effondrement humanitaire d’une région stratégique pour la paix du continent. »
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‎Le président congolais a également réclamé la mise en place de voies humanitaires sûres, indispensables pour garantir un accès immédiat et durable des secours aux zones les plus touchées.
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‎Sur le plan politique, Félix Tshisekedi a exhorté les États partenaires à soutenir l’application effective de la Résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui exige le retrait des rebelles de l’AFC/M23 des zones occupées ainsi que le départ des forces étrangères du territoire congolais.
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‎ « Toute paix durable commence par la fin de l’occupation d’une partie du territoire congolais. Là-dessus, il ne peut y avoir ni double langage, ni compromis moral », a-t-il martelé, en dénonçant les violations répétées du cessez-le-feu dans l’est du pays.
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‎En conclusion, le président Tshisekedi a lancé un appel empreint d’émotion :
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‎ « Derrière chaque statistique que nous citons aujourd’hui, il y a un enfant qui dort sous une bâche au lieu d’un toit. Il y a une mère qui a fui sans rien emporter sauf la main de son enfant. Il y a une communauté qui refuse de mourir, parce qu’elle croit encore en l’idée la plus simple, la plus belle et la plus juste : vivre en paix chez soi. Ce que nous demandons, c’est la vérité. Ce que nous demandons, c’est la justice. Ce que nous demandons, c’est la paix. Une paix durable. La République démocratique du Congo prend ses responsabilités. Nous vous demandons de prendre les vôtres. »
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‎Par cette intervention, le chef de l’État congolais a voulu rappeler que la paix dans la région des Grands Lacs ne se construira pas sans justice, sans vérité et sans solidarité internationale.
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‎  Ben Kapuku