L’opposant congolais Seth Kikuni a été interpellé ce samedi 18 octobre 2025 à son arrivée à l’aéroport international de N’djili, à Kinshasa. L’information a été révélée par l’ancien député national Claudel Lubaya, qui dénonce une arrestation arbitraire.
L’ancien candidat à la présidentielle de 2018 revenait de Nairobi (Kenya), où il avait pris part au conclave politique « Sauvons la RDC », tenu du 14 au 15 octobre sous la présidence de l’ex-chef de l’État Joseph Kabila. Cette rencontre a réuni plusieurs figures de l’opposition et personnalités politiques autour d’un appel à un dialogue inclusif pour restaurer la démocratie et faire face à la crise multiforme que traverse le pays.
Selon Claudel Lubaya, le passeport de Seth Kikuni aurait d’abord été confisqué par des agents de la Direction générale de migration (DGM) avant que ce dernier ne soit emmené vers une destination inconnue par des hommes se présentant comme membres de l’Agence nationale de renseignement (ANR) et de la DEMIAP.
Dans un communiqué publié ce même samedi , le mouvement Sauvons la RDC a condamné avec fermeté ce qu’il qualifie d’« enlèvement » et exige la libération immédiate et sans condition de l’opposant.
« L’enlèvement de Seth Kikuni est lié à sa participation au conclave de Nairobi, une activité politique totalement légitime et légale. C’est une violation flagrante de ses droits garantis par la Constitution », peut-on lire dans le communiqué.
Le texte accuse par ailleurs le régime du président Félix Tshisekedi de mener une « répression systématique contre toute voix discordante » et va jusqu’à tenir le chef de l’État personnellement responsable de tout ce qui pourrait arriver à Seth Kikuni.
Président du parti Piste pour l’Émergence et co-président du Cadre de concertation de l’opposition, Seth Kikuni est celui qui avait lu la déclaration finale du conclave de Nairobi au nom de tous les délégués.
Le mouvement Sauvons la RDC appelle enfin la communauté nationale et internationale à se mobiliser pour obtenir la libération de Seth Kikuni et la fin des intimidations visant les opposants et acteurs de la société civile.
Ben Kapuku







