Jeanine Mabunda déplore les discours haineux qui mettent en péril le vivre ensemble

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C’est dans la langue vernaculaire, le lingala que l’honorable Présidente du bureau de l’Assemblée nationale s’est adressée à la plénière. Discours en deux temps, puis à la traditionnelle français.
Dans son premier discours sous forme de réquisitoire, la patronne de la chambre basse s’est adressée indirectement à la population du fait de derniers événements qui ont émaillé l’enceinte du Palais du peuple, en plus de les assurer que les élus nationaux font leur travail législatif, de la production des lois pour lesquels ils ont été élus par le souverain primaire. Ceci dit, les députés nationaux travaillent pour le peuple et dans l’intérêt du peuple, a-t-elle souligné.
Dans sa traditionnelle communication du discours de clôture, Jeanine Mabunda, au cours de la plénière de ce mercredi, après avoir circonscrit l’environnement dans lequel la chambre a travaillé, lequel lié à la pandémie de la Covid 19 ainsi que ses conséquences socio-économique du fait de récession économique, elle a invité la classe politique congolaise à s’abstenir des discours dangereux, violents, ethniques et tribales qui ne favorisent pas l’unité du pays.
A l’occasion, elle lance un appel pathétique aux dirigeants du pays à redonner l’espoir à la population et à ne pas utiliser la justice comme un instrument de règlement des comptes.
« Je fais l’appel d’une mère à l’élite politique. On découvre depuis un certain temps un discours dangereux, violent, ethnique, tribale, qui met en péril les équilibres de la nation congolaise. Des tracts où une communauté menace une autre, la visibilité de certains drapeaux étrangers à l’Est du pays pour demander l’autorisation dans quelques-unes de nos provinces, parce que nous n’en arrivons pas à leur donner l’espoir. Il faut vraiment que ça nous serve d’alerte pour changer notre façon d’agir politique, pour privilégier la concorde nationale, une justice sociale, équitable, non partisane et non utilisée à des fins de règlement des comptes. Et où la représentativité et le dialogue national se fait à l’intérieur des institutions. Nous, à l’Assemblée nationale, nous devons penser Congo et non tribu », a-t-elle déclaré à la fin de son discours.

Pour rappel, la session de mars aurait dû être clôturée le 15 juin dernier. Cependant, en raison de l’état d’urgence sanitaire décrété par le Président de la République et prorogé à six reprises par le parlement, cette clôture n’avait pas eu lieu. Lors de la prorogation de l’état d’urgence pour la sixième fois, la plénière de l’Assemblée nationale avait demandé au gouvernement de présenter le plan de sortie de crise qui devrait marquer la reprise normale de certaines activités.
Ce dont, le Gouvernement n’a jamais présenté ce, malgré la fin de l’Etat d’urgence sanitaire proclamé par le Chef de l’Etat lors de son adresse du mardi 21 juillet.
Ceci explique cela, que la clôture de la session ordinaire intervient un mois et cinq jours après. Elle envoie ipso facto les élus nationaux en vacances parlementaires jusqu’au 15 septembre 2020.
Pius Romain Rolland

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