Le Directeur de cabinet ad intérim, fait cette mise au point en rapport d’un incident survenu au cours de la 37ieme réunion du Conseil des ministres du vendredi 26 juin, incident qui aurait mis fin brutalement la réunion du Conseil des ministres, indique le Communiqué. Celui-ci précise que le Chef de l’Etat devrait participer à la réunion extraordinaire des Chefs d’États africains, tenue par vidéoconférence le même vendredi après midi, et que le Chef de l’Etat se serait trouvé devant un cas d’empêchement.
De ce fait, poursuit le communiqué, le Président de la République avait délégué le Premier ministre, le pouvoir de présider et de terminer la réunion du Conseil des Ministres, conclu la mise au point de la Présidence de la République.
Un principe se dégage en politique : En politique démentir les faits équivaut à les confirmer
Que s’est-il réellement passé dans cette 37ieme réunion du Conseil des ministres ?
Dans cette longue réunion traditionnelle dirigée par le président Félix Tshisekedi, un sujet a opposé des ministres du gouvernement. Il s’agit des lois controversées des députés FCC Minaku et Sakata. Selon nos informations, le Vice-Premier ministre et ministre en charge de la Justice Célestin Tunda ya Kasende venait de lancer les débats autour de ces lois avant qu’un de ses collègues ne le conteste. « Monsieur le Président [de la République], le Ministre de la justice se moque de vous« , a entonné le vice-Premier ministre et ministre du Budget, Jean-Baudoin Mayo, dont les propos ont été rapportés par des sources concordantes qui prenaient part au Conseil des ministres.
Comme plusieurs ministres issus de la coalition CACH, Jean-Baudoin Mayo fait alors remarquer au Chef de l’Etat que les lois en discussions sont déjà traitées par le ministre Tunda, qui a déjà envoyé les avis du gouvernement à l’Assemblée nationale.
Par ses révélations, le président Félix Tshisekedi serait choqué, se retourne vers le ministre de la Justice pour confirmer les faits. Ce dernier ne l’ayant pas démenti, le Chef de l’Etat a préféré quitter la conférence vidéo, déplorant qu’il y a manque de sincérité. Il a également demandé à ce que cet incident soit noté dans le compte rendu», explique un ministre qui a requis l’anonymat.
La Rédaction