Quatre points sont inscrits à l’ordre du jour, à savoir
Examen et vote de loi portant prorogation de l’état d’urgence, projet de loi portant ratification du protocole révisé du protocole de paix; projet de loi portant traité révisé instituant la Communauté des États d’Afrique Centrale. Ces deux matières ne figurent pas au calendrier des travaux, la plénière inscrivent les deux projets de loi, les inscrivent sur pied de l’article 146, alinéa.
Étant donné que le gouvernement central n’a pas encore transmis lesdits projets, le bureau de l’Assemblée nationale les programme à la prochaine session.
La particularité de cette demande provenant de l’exécutif, elle est défendue par le vice-ministre de la justice Bernard Takahishe Ngumbi, en remplacement de Célestin Tunda Ta Kasende.
Cependant, à en croire l’honorable présidente de l’Assemblée nationale, dans son mot d’introduction, à fait savoir que la particularité de la prorogation ce que, dans ce contexte, la population ne se sent plus concerner, elle éprouve le sentiment de rejet; elle exprime par ailleurs le sentiment de vivre avec cette maladie tout en respectant les mesures barrières. Quel est l’intérêt réel et vrai de la prorogation ? S’interrogent les électeurs.
Un débat houleux s’en est suivi, en ce que les voix des élus nationaux expriment déjà le ral bol de cette énième prorogation, soient 38 demandes de prise de parole.
La majorité d’intervenants affirment que la courbe de la pandémie est ascendante, et que le virus va se comporter autrement pendant la saison de pluie différemment de de la saison de pluie.
Autant des questions sur l’apport de la prorogation dans la riposte.
De son côté, Henri Thomas Lokondo s’interroge si réellement le ministre de la santé avait retenu tout ce qui avait été dit dans le rapport relatif à la gestion, notamment de la gouvernance financière et qu’est-ce que le gouvernement compte faire dans les prochains 15jours de la prorogation.
Cependant, sur le plan économique, le rapport de l’équipe de gestion indique que la FEC se plein que 85% des entreprises travaillent en panne sèche et que le Comité des politiques monétaires de la Banque Centrale du Congo note que l’économie congolaise est en récession.
Tandis que l’organisation Mondiale de Santé dit qu’il faut vivre avec cette pandémie, c’est à dire reprendre les activités économiques, mais se focaliser sur la sensibilisation, supprimer l’Etat d’urgence sanitaire, intensifier les mesures barrières.
Ceci explique cela que, la gestion financière est orthodoxe, en ce que l’enveloppe réservée de 4 millions soient 150 à 300 milles dollars pour les provinces non attentes et 300 à 500 milles dollars des provinces atteintes. Malheureusement, certaines provinces ont perçu que 20.000 dollars. D’où, la nécessité de contrôler les fonds de la gouvernance financière et interpeller le ministre de la santé.
Le piège
Les voies sont discordantes au Parlement.
Le PPRD par la voix de François Nzekuye estime qu’il faille proroger l’état d’urgence pour se soustraire du piège tendu à l’Assemblée nationale à des fins d’obtenir sa dissolution.
Le PPRD affirme que l’exposé de motif précise que le virus n’est pas encore maîtrisé. A ce jour, 7011 cas enregistrés en ce que le pic n’est pas encore atteint. La pandémie est réellement, 14 provinces sont contaminées. Ceci explique que le rôle du parlement est de contrôler, suivre les actes au quotidien du gouvernement. Ce dernier doit présenter le plan de décofinement de manière à vivre avec la pandémie, affirme le PPRD François Nzekuye.
De sa part, Geneviève Inagossi Kassongo attend du gouvernement le rapport d’évaluation ; la maladie est réel, tandis que la riposte, la coordination pose problème. Déjà un cortège des médecins qui revendiquent les trois mois d’impaiement.
Tous ces éléments mis en ensemble, les élus nationaux estiment que refuser de proroger l’état d’urgence sanitaire signifie les élus nationaux vont en vacances parlementaires. Ils refusent néanmoins de prendre cette responsabilité d’exposer le peuple à la pandémie.
Pour la sixième fois, l’Assemblée nationale adopte le projet de loi portant prorogation de l’État d’urgence sanitaire. Il est renvoyé au Sénat pour une seconde lecture.
De ce qui précède, l’Assemblée nationale dit prolonger de 15 jours sous condition pour permettre de manière formelle au Gouvernement dans une séance contradictoire de présenter un plan de sortie. Ceci n’est pas un chèque en blanc, dit l’honorable présidente de l’Assemblée nationale.
En sus, c’est la dernière prorogation et que le Gouvernement doit élaborer les textes réglementaires qui vont faire le distinguo des mesures barrières à l’État d’urgence
Pius Romain Rolland