Denis Mukwege : « Nos autorités devraient retenir les erreurs du passé et rompre avec les politiques qui ont aggravé la souffrance du peuple congolais… »

Le médecin directeur de l’hôpital de Panzi, Denis Mukwege a réagi sur la nécessité d’assainir les institutions de la République Démocratique du Congo dans une correspondance datée le 10 août.

Dans un document faisant le tour ses réseaux sociaux, le Prix Nobel de la Paix 2018 s’est montré préoccupé par la gestion de la chose publique devant aboutir à une stabilité permanente.

« Pour avancer sur le chemin d’une paix durable, nos autorités devraient retenir les erreurs du passé et rompre avec les politiques qui ont aggravé la souffrance du peuple congolais et l’instabilité ayant des conséquences désastreuses sur la protection des civils » lit-on dans cette note.

Pour étayer son argumentaire, le réparateur de femmes a épinglé l’accord de Sun City en passant par celui de Lusaka et de Kampala. Ces accords de paix lequel selon lui ont bradé la justice sur l’autel d’une paix dont les dividendes ne sont jamais parvenues dans l’Est du pays.

« Ces différents accords politiques visant à mettre fin à la violence ont planté les graines de l’instabilité et de la culture de l’impunité en apportant des éléments des groupes armés rebelles, congolais et étrangers, au sein des forces de sécurité et de défense de la République. » Se plaint le célèbre médecin congolais.

Une fois de plus, dans ses mots, Denis Mukwege a cité Kigali, Kampala et Bujumbura, toutes respectivement les capitales des 3 pays voisins de la RDC, comme de tireurs de ficelles de toute l’insécurité qui sévit dans l’Est.

Depuis mai dernier, le président de la République a décrété l’état de siège dans 2 provinces, soit au Nord-Kivu et en Ituri. Prorogé 5 fois par les sénateurs, cette situation sécuritaire fait notammant de plusieurs critiques dans la classe politique

Miguel – Mpiutu

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