Kongo Central: Démission de Atou Matubuana,
intérimaire devrait être choisi par le vice-premier ministre, ministre de l’intérieur.

Dans une correspondance nous parvenue à la Rédaction de Libéralinfo.net le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle, somme le Gouverneur déchu du Kongo Central de rendre le tablier. Il s’agit de la lettre référencier n°031/PG.C.CONST/01.23.03/SEC/2020 qui signifie à Monsieur Atou Matubuana de déposer sa démission auprès du Chef de l’Etat.
Le Procureur près la cour constitutionnelle fait savoir que par son arrêt R.CONST 1171 rendu en date du 29 mai 2020, la Cour constitutionnelle qui siégeait en matière d’interprétation, avait statué que l’adoption de la motion de défiance contre un membre du Gouvernement provincial oblige le ministre, vice-gouverneur ou gouverneur à cesser immédiatement d’exercer ses fonctions et de remettre sa démission au Président de la République, s’agissant des gouverneurs et vice-gouverneurs, tandis que les ministres provinciaux, au Gouverneur de Province.

Ceci implique que la Procureur avait été saisi par le Président de l’Assemblée provinciale depuis le 10 juin 2020 qui sollicitait l’exécution dudit arrêt susmentionné. « Il ressort de l’examen des différentes pièces versées au dossier qu’aucun recours n’a été enregistré au greffe de la Cour Constitutionnelle en vue d’attaquer l’acte de l’Assemblée ayant donné lieu à votre destitution (Ndlr Atou Matubuana), précise la correspondance.
Se référant à l’article 94 de la loi organique portant organisation et fonctionnement de la Cour Constitutionnelle « Les arrêts de la Cour sont publiés au Journal Officiel : ils sont immédiatement exécutoires ; le Procureur Général en poursuit l’exécution ».
En exécution dudit arrêt de la Cour constitutionnelle, le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle enjoint le Gouverneur déchu Atou Matubuana de déposer sa démission au Président de la République, Chef de l’Etat, et de cesser ainsi d’exercer ses fonctions de Gouverneur de Province du Kongo Central. « Le refus de vous y soumettre vous exposera à la rigueur de la loi », alerte l’organe de la loi.

Son remplacement est conforme à l’article 160 alinéa 4 de la loi n°064/006 du 09 mars 2006 portant organisation des élections Présidentielle, Législatives, Provinciales, Urbaines, Municipales et Locale. « Le Vice-Premier Ministre, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, est invité par le Procureur Général près la Cour Constitutionnelle à désigner son intérimaire en vue d’assurer la continuité des services publics de l’Etat », écrit le Procureur.

Par la suite, l’organe de la loi de la Cour Constitutionnelle invite le Procureur Général près la Cour d’Appel de Matadi à prendre toutes les dispositions utiles pour assurer la protection des biens de l’Etat lors de la remise et reprise.
L’opinion nationale et internationale doit savoir que la déchéance de Atou Matubuana fait suite au scandale sexuel entre son vice-gouverneur Justin Luemba et son assistante Madame Mimi Miyuka dans lequel il a été impliqué.

Dans le passé, les Ne Kongo avaient organisé un sit in dans le but d’obtenir sa démission. Pour devoir de mémoire, nous écrivîmes ce qui suit : A la suite du vote qui a rejeté le réquisitoire du Procureur Général Près la Cour de Cassation à lever les immunités du Gouverneur Atou Matubuana, impliquer dans le scandale sexuel, n’a pas trouvé gain de cause, auprès des élus provinciaux de cette province. 21 voix contre 19, tel a été le résultat du vote, rejetant la levée des immunités du Gouverneur et contre la réquisition du PG Près la Cour de Cassation.

Atou Matubuana mis en cause par le réquisitoire du PG/Cassation semblait flotter les mains de retrouver le fauteuil du Gouvernorat ce, en attendant que le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur lève la sanction contre l’exécutif provincial du Kongo Central.
L’affaire a tellement défrayé la chronique politique et juridique, le commun des mortels voudrait son dénouement, en vue de laver l’affront de la province.
Contre toute attente, les jeunes leaders du Kongo-Central s’insurgent contre la décision de leurs élus d’avoir rejeté la réquisition du Procureur.

A Kinshasa depuis la semaine dernière, ces leaders n’attendent pas laisser leur province être humiliée par trois personnes, qui du reste à cause d’elles, la province est complétement paralysée.

La délégation conduite par Monsieur Kongo Mutombo, dit le Blanc rejette en bloc le vote des députés provinciaux en défaveur du réquisitoire du Procureur de solliciter de l’Assemblée provinciale de poursuivre leur gouverneur, attend déposer leur mémo au Chef de l’Etat Félix Antoine Tshilombo Tshisekedi. Ils sollicitent du Président de la République son implication personnelle, en ce qu’ils affirment que les députés provinciaux ont été corrompus, ce qui justifient selon leur entendement l’issue du vote. D’autres par ailleurs, déplorent et dénoncent la présence d’un député sans qualité de participer au vote, ce qui biaise de toute vraisemblance, le vote.
Ce dont, il demande à travers leur mémo, que le Chef de l’Etat puisse sauver leur province dans ce dossier « Humiliant ».
« Nous voulons que le Chef de l’Etat intervienne pour honorer son programme du peuple d’abord, qui consiste aussi à lutter contre les antivaleurs » a indiqué Kongo Mutombo, dit le Blanc.

Dans la même perspective, les jeunes leaders sollicitent du Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur de faciliter le bon fonctionnement de leur province car, s’indigent-ils que depuis ce scandale sexuel tout est paralysé. « Les fonctionnaires et toute la province y compris souffrent. Ce n’est pas à cause de trois personnes que des milliers des personnes doivent souffrir », a déploré Kongo Mutombo.

Ceci explique cela, peut-être, les jeunes leaders du Kongo central expriment leur souhait de voir Monsieur Marcel Matumpa, Gouverneur intérimaire de poursuivre sans désemparer la gestion du Kongo-Central afin de permettre à celle-ci de fonctionner.
A titre de rappel, 21 députés provinciaux ont voté contre le réquisitoire de Flory Kabange Numbi, contre 19 ayant étant favorable à la poursuite du Gouverneur. Atou Matubuana avait été chargé par le même procureur d’être à l’origine du scandale, d’avoir piégé son vice-gouverneur avec son assistante, réputée professionnelle dans ce domaine, à savoir Madame Mimi Miyuka.

Pius Romain Rolland

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