Face à toutes les critiques des députés provinaviaux du Nord-Kivu sur l’État de siège, Sylvain Ekenge Bomusa, le porte-parole du gouverneur militaire Constant Ndima, a mis en garde, ce lundi 16 août, toute personne désireuse de marcher à l’encontre du dispositif juridique mis en par le président de la République, Félix Tshisekedi.
Invité à une émission de la Radio Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC), émettant en Beni Ville, sous le thème « Que cache la guerre médiatique déclenchée par un groupe des députés provinciaux du Nord-Kivu », le Sylvain Ekenge a responsabilisé ceux qui tirent la sonnette d’alarme comme « Alliés » des forces négatives.
« La liberté d’expression est autorisée, mais quand vous marchez à l’encontre de l’État de siège qui recherche la paix, ce que vous êtes contre la paix et vous êtes pour ceux qui tuent, qui égorgent et ceux qui emmènent l’insécurité dans cette partie du territoire de notre pays. » Fustige le général Ekenge.
Sagissant des mesures contraignantes contre tout complice des groupes armés, le bouche autorisée du gouvernement militaire fait recours à la justice.
« La meilleure façon de les neutraliser, c’est de les appréhender et de les mettre devant les juridictions militaires pour qu’ils subissent la rigueur de la loi et on va le faire. Je l’ai déjà annoncé et à partir de maintenant, ils seront interpellés, entendus, jugés et condamnés » a-t-il annoncé.
Cette mise en garde, ce générale de brigades dit les opposer à tous les députés provinciaux, qui, par leurs intérêts entretiennent des miliciens au péril de leurs concitoyens.
« Ils ont déjà des intérêts, ce sont ces députés qui soutiennent les groupes armés, ce sont eux qui ont des connivences avec les ADF. Ici, la population verra qui sont pour le peuple et qui ne le sont pas » dénonce cet officier militaire.
Pour rappel, le sénat a adopté à l’unanimité, le 4 août dernier, pour la 5ème fois consécutive, le projet de loi portant prorogation de l’état de siège pour 15 jours dans les provinces de Nord-Kivu et de l’Ituri, au cours d’une plénière convoquée en session extraordinaire qui s’est tenue par visioconférence pour des raisons de la pandémie de la COVID-19.
Miguel Mpiutu