Le Ministre de l’Aménagement du Territoire maître Guy Loando Mboyo a fait son intervention le vendredi 08 novembre 2024 à Kinshasa, aux états généraux de la justice organisés par le Ministère de la justice et Garde des sceaux . Juriste vertébré, l’aménageur national a plutôt plaidé pour une réforme profonde de la justice en République démocratique du Congo.
Ce, afin de soutenir la politique nationale de l’aménagement du territoire. Axant son intervention sous le thème : « La réforme de la justice dans la politique d’aménagement du territoire« , il a souligné que cette réforme est essentielle pour répondre aux enjeux de gouvernance, de développement durable et de stabilité du pays.
Ainsi, face aux défis liés à la gestion de l’espace national tels que les conflits fonciers, la coordination des interventions et la complexité des droits fonciers, le Ministre d’État a rappelé que depuis 2015, le Gouvernement s’est engagé dans une ambitieuse politique nationale d’aménagement du territoire. Ce, conformément à la vision du Président de la République Félix-Antoine TSHISEKEDI TSHILOMBO.
Cette politique, soutient-il, est soutenue par une loi en attente de promulgation, ainsi que par des outils de planification spatiale mis en place en 2020, intégrant les dimensions socio-économiques, environnementales et culturelles, tout en protégeant les droits des communautés locales et des peuples autochtones.
En vue de renforcer les liens entre la justice congolaise et le secteur de l’aménagement du territoire, maître Guy Loando Mboyo a recommandé entre autres, la création de juridictions spécialisées.
Il faudrait pour lui, établir des juridictions spécialisées et renforcer les capacités judiciaires dans les litiges fonciers, environnementaux et infrastructurels pour offrir des solutions rapides et appropriées.
Il pense également à l’ intégration des infrastructures judiciaires, Inscrire les infrastructures judiciaires et pénitentiaires dans le programme national d’aménagement, afin d’améliorer l’accessibilité du service public de la justice et enfin, la digitalisation et partage de données.
Pour ce dernier point, l’objectif est de favoriser la digitalisation et le partage d’informations entre les services de gestion du territoire et la justice pour prévenir efficacement les conflits fonciers et autres litiges territoriaux.
Ouvertes les 6 novembre dernier au centre financier de Kinshasa, les assises des états généraux de la justice en République Démocratique du Congo prendront fin le 13 novembre prochain. Plusieurs personnalités du pays partagent leurs réflexions en vue de guérir la justice congolaise visiblement malade.
Germain Coucou Diantama