À une semaine de la tenue des élections sénatoriales, plusieurs Assemblées Provinciales de la République Démocratique du Congo, n’ont toujours pas des bureaux définitifs, organes qualifiés pour organiser ces scrutins indirects.
À l’Équateur par exemple, le VPM, Ministre de l’Intérieur, Sécurité et des Affaires Coutumières, Peter KAZADI a après avoir constaté la persistance de crise au sein de l’Assemblée Provinciale de l’Equateur, convoqué les membres de deux bureaux dont l’un dirigé par Alexis NKUMU ISANGOLA, et par Delssy MATA, afin de s’appréhender de la situation.
Cette situation a occasionnée la contestation des élections des membres du premier bureau définitif de Alexis Nkumu par le camp du deuxième bureau définitif composé de trois députés du MLC invalidés. Ceux-ci sont accompagnés de deux autres députés provinciaux, tous ont mis en place leur propre bureau définitif en dehors de l’assemblée provinciale de l’Equateur.
Dans le même cas, à l’Assemblée Provinciale du Nord-Kivu, le manque de moyens et les tractations politiques seraient à la base du blocage de l’organisation des élections, d’après les sources proches de cet organe délibérant.
Alors que dans son règlement intérieur qui venait d’être adopté, il y a quelques jours, attend encore l’aval de la Cour constitutionnelle à Kinshasa pour son entrée en vigueur.
Pour les sources surplace, ce retard serait causé non seulement par le fait que le bureau provisoire de l’assemblée provinciale manque de moyens financiers et logistiques ; mais aussi par les tractations entre des grandes formations politiques majoritaires sur le partage des postes du bureau définitif de l’assemblée provinciale.
De ce fait, prévue en date du 22 avril 2024 prochain selon le calendrier aménagé de la CENI, certains députés estiment que les députés provinciaux se demandent si ce calendrier sera respecté dans l’espace de quelques jours restants.
Face à cette opinion, nous émettons l’hypothèse selon laquelle, ce climat laisse croire à un changement de calendrier des élections, mais aussi la crainte sur la régularité et la transparence de ces élections au regard des pratiques de fraude et de corruption ou monnayage des voix qui entâchent le processus électoral en RDC.
Sur ce, les Autorités Compétentes en la matière, sont priées de prendre les mesures pour éviter les contestations chaotiques qui s’annoncent imminentes.
Jonathan LOALI