RDC/Nord-Kivu : Les chiffres continuent de grimper à Rutshuru

A la matinée de ce vendredi 12 Avril 2024, sept(7) corps sans vie découverts par les habitants de ce coin dans la localité de Karambi, groupement de Rugari, en territoire de Rutshuru au Nord-Kivu inquiètent la population. D’une manière effective, les sources proches nous renseignent qu’il s’agit d’une attaque du M23/AFC qui, lâchement abattent les civils dans la zone tampon, alors qu’ils vaquaient à leurs activités champêtres. « Ça fait déjà trois jours que ces personnes n’étaient plus visibles. Elles étaient parties aux champs mardi dernier, c’est aujourd’hui qu’on les retrouvent sans souffle. Malheureusement, les militaires M23 refusent que ces infortunés soient inhumés », nous rapporte une source locale contactée par le reporter du liberal presse. Actuellement, le groupement de Rugari ne cesse d’être endeuillé par les affres de l’agression rwandaise par le biais du M23 et leurs supplétifs(AFC). D’après les dires de l’autorité coutumière de cette juridiction, ce nouveau massacre compte jusqu’à ce jour vingt-deux(22) civils morts,m dans des circonstances similaires. Osée KADIMA

RDC/Nord-Kivu : Le M23 tue, la famine tue aussi

Des morts à compter au camp des déplacés de Kanyabayonga, situé dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, seize(16) personnes ont perdu la vie suite à une crève de faim. Justine KANYERE, responsable dudit site basé à l’école primaire Maendeleo, indique que parmi ces morts, il se présente quatre (4) enfants dont la carence alimentaire, la pénurie d’eau potable ainsi que le manque d’assistance médicale sont les facteurs causals de cette tragédie. Signalons que les atrocités perpétrées par le M23/RDF occasionne un déplacement des populations dans les villages occupés dans le but de trouver refuge ailleurs pour se mettre à l’abri. Par ailleurs, cette vague des déplacés s’active de manière continue depuis le 6 mars de cette année. Au regard de ces fléaux, faisant place à des conditions de vie inappropriées, ces derniers plaident ardemment pour une assistance humanitaire afin d’éviter d’autres circonstances de ce genre. Ceci dit, tant qu’une solution ne sera pas trouvé dans les heures qui suivent, la population de Rutshuru n’aura pas d’autres options que d’attendre sa mort arrive. Osée KADIMA

Nord-Kivu : Fatshi attendu à Goma ce mardi 22 septembre

Arrivée imminente à Goma du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le décor est planté pour accueillir le premier citoyen congolais annoncé aujourd’hui mardi au chef-lieu de la province du Nord-Kivu. Des signaux annonçant son arrivée sont totalement visibles dans la capitale touristique où des caravanes motorisées sillonnent la ville et des panneaux sont érigés dans les différents coins de la ville. La ville de Goma se prépare à accueillir le Président de la République ce mardi 22 Septembre 2020. Toute la ville en parle. Les artères de la ville en témoignent par le nombre des panneaux très visibles.Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo qui devrait y être la semaine dernière, pour le sommet Rdc- Rwanda- Angola- Ouganda- Burundi, vient pour visiter la population de Goma en particulier, mais de l’Est en général victime de l’activisme des milices et d’autres mouvements rebelles qui pullulent dans cette partie du pays.Outre la tenue, ce mercredi 22 septembre du sommet avorté, cette fois-ci en visioconférence, le chef de L’État va aussi inaugurer Serena Goma Hôtel. Il tient à rencontrer plusieurs dignitaires des principaux groupes ethniques de l’Est. Ceci revêt un caractère important, dans la mesure où la sécurité préoccupe au plus haut point la population de la partie Est de la République Démocratique du Congo.Au sein de la population gomatracienne les attentes sont nombreuses. Tous voient d’un bon œil cette deuxième visite du numéro un congolais et ne rêvent qu’à la restauration de la sécurité dans l’ensemble de la région Est, gage d’un développement mis en berne à cause de l’insécurité causée par une panoplie des groupes armés qui pullulent dans cette partie. L’arrivée du garant de la nation est la deuxième du genre dans la ville, très stratégique de Goma. A la veille de l’arrivée du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à Goma, le caucus des députés nationaux du Nord-Kivu présents à Goma a échangé lundi avec le Gouverneur Carly Nzanzu Kasivita en vue de planifier l’arrivée du Chef de l’Etat congolais. Au sortir de cette rencontre, le député national Josué Mufula Juve, élu de la ville de Goma pense que le chef suprême des forces armées de la RDC et de la police nationale congolaise devra profiter de son séjour au Nord-Kivu pour mettre un accent particulier sur le rétablissement de la sécurité dans la région. Toujours dans le même registre, les notabilités locales de Rutshuru appellent le Président de la République à s’impliquer davantage dans l’amélioration des conditions socio-économiques et alimentaires des combattants issus des ex-groupes qui ont longtemps troublé la quiétude des paisibles populations. Laurent Mugiraneza lance cet appel au lendemain de l’attaque du marché de Kabaya, groupement Kisigari en territoire de Rutshuru par un groupe des ex-miliciens qui s’étaient rendus et cantonnés au centre de brassage et de recyclage de Rumangabo. Pour ce notable de Rutshuru, cette question devra être traitée en toute urgence. Dix civils et un soldat tués dans « le triangle de la mort » Pendant que le Chef de l’Etat est attendu ce mardi à Goma, l’on apprend que dix civils et un soldat ont été tués dimanche soir dans une zone surnommée « le triangle de la mort » dans l’Est de la République démocratique du Congo lors d’une attaque attribuée au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), a indiqué lundi un responsable local. « La nuit d’hier (dimanche à lundi), l’ennemi est entré de l’Est vers l’Ouest. Il est arrivé à 400 mètres du bureau de secteur de Mbau où il a tué dix personnes et un militaire », a déclaré à l’AFP Donat Kibwana, l’administrateur du territoire de Beni. « L’ennemi, ce sont les ADF », a-t-il ajouté, indiquant que « trois autres personnes sont blessées et plusieurs personnes (sont portées) disparues ». Parmi les dix personnes tuées, « il y a deux hommes et huit femmes », a déclaré de son côté le président de la société civile de Mbau, Omar Kalikia, qui a évoqué « un bilan provisoire ». « L’attaque a commencé à 20 h 30 et s’est terminée à 1h00 », selon lui, ajoutant que « trois maisons ont été incendiées » et « tous les biens ont été emportés », dont des chèvres. La zone surnommée « le triangle de la mort » est située dans la province du Nord-Kivu près de l’Ouganda, où les ADF sont tenus pour responsables de la mort de 570 civils depuis novembre 2019, selon des experts. A l’origine des rebelles musulmans ougandais, les ADF sont l’un des groupes armés les plus meurtriers parmi les dizaines qui déstabilisent toujours l’Est de la RDC. Les ADF se sont installés dans cette partie de la RDC dans les années 90. Ils n’ont pas attaqué l’Ouganda voisin depuis des années, vivant de trafics comme les autres groupes armés. Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par les djihadistes de l’État islamique. Fin octobre, l’armée a lancé des opérations contre les fiefs des ADF, sans parvenir à faire cesser les massacres. Depuis près de 30 ans, des dizaines de groupes armés congolais et des pays voisins (ougandais, rwandais, burundais) entretiennent la violence dans l’Est de la Rdc. Robert Bolongo

Insécurité dans le Nord-Kivu : un militaire poignarde son compagnon.

Il n’y a pas seulement les groupes armés locaux et étrangers qui sèment la désolation dans cette province. Les nouvelles nous parvenues de Oïcha, chef lieu du territoire de Béni font état d’un drame cet avant midi, au quartier Masosi. Un militaire des forces loyalistes a poignardé non pas un ennemi, plutôt son collègue et la mort s’en est suivi. A l’origine de ce drame, nos sources nous renseignent qu’ils se disputaient un téléphone.La même source révèle que le militaire qui a fauché la vie de son compagnon a été maîtrisé puis incarcéré, en attendant que la justice militaire ouvre le dossier, dont le crime lui serait attribué. Pius Romain Rolland

Insécurité : Les Gouverneurs de l’Ituri, du Nord et du Sud Kivu, en plaidoirie de renforcement de capacité militaire auprès de l’Assemblée Nationale

Carly Nzanzu Kasivita, Théo Ngwabidje Kasi et Jean Bamanisa Saïdi, respectivement Gouverneur du Nord-Kivu ; Sud-Kivu et de l’Ituri ont eu ce lundi 10 juillet 2020, dans la salle des Banquets du Palais du Peuple, une séance de travail avec le deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, l’honorable Boniface Balamage Nkolo. Se sont joint à cette séance de travail, les caucus des élus nationaux de toutes les trois provinces concernées en ce, y compris la Commission Défense et sécurité présidée par l’honorable Jaynet Kabila Kyungu. La question principale qui a fait l’objet de cette rencontre quadripartite est la plaidoirie des trois exécutifs provinciaux en rapport avec l’activisme des groupes armés locaux et étrangers dans leurs juridictions respectives. En plus des massacres commis ce dernier mois dans ces trois provinces en proie à l’insécurité grandissante. Plusieurs pistes de solutions ont été évoquées pour mettre fin définitivement à ce phénomène qui prend des proportions inquiétantes dans la région. Il s’agit notamment d’enclencher le processus de Désarmement-Démobilisation-Réinsertion par la création des infrastructures de développement susceptible d’accueillir les ex-combattants, mais aussi la création de l’emploi et enclencher la diplomatie parlementaire entre les pays voisins dont leurs problèmes se règlent sur le sol Congolais. Tour à tour, ils l’ont dit à notre Rédaction en ces temes :« Nous avons rencontré le bureau de l’Assemblée nationale avec la Commission Défense et sécurité. Ce qui est un exercice essentiel puis que les questions que nous rencontrons doivent être partagées, bien connues par l’Assemblée pour en faire le suivi au niveau du Gouvernement central.Effectivement, le problème actuel, nous l’avons soulevé ici c’est de savoir vraiment les causes qui, aujourd’hui, font que les groupes armés sont récurrent au point qu’on n’arrive pas à avoir une solution définitive avec le DDR et nous devons penser à une autre approche qui ne doit pas être celle de la facilitation et du bénéfice à ceux qui prennent les armes, mais de trouver une solution : locale, communautaire au niveau économique, des infrastructures , au niveau de l’emploi parce qu’il faut assurer les populations pour leur avenir ; il est question aussi de voir ceux qui ont tenu les armes, soit ils ont été mal démobilisés ou qu’il faut leur donner maintenant une possibilité. N’oublions pas de dire que l’armée est là, elle doit faire son travail et voilà qu’il faut le renforcement des capacités de l’armée ; il y a la justice par ce que nous parlons de DDR qu’il y a la gratuité aux crimes de ceux qui l’ont commis. Il faut la justice, l’armée fassent leur travail pour que l’impunité ne reste pas un droit pour les groupes armés« . Quant à l’identification des auteurs des crimes commis dans l’Ituri, Jean Bamanisa Saidi reconnait que la CODECO est une milice mystico religieux et que s’il arrivait de remonter avec les Maï Maï, avec beaucoup d’autres groupes armés, ils se basent sur les considérations de manipulation de la population avec les groupes mystico religieux. « Les tireurs des ficelles ou ceux en cravate comme nous les appelons sont identifiés mais il faut renforcer la justice par ce que le nombre de personnes sur la liste de gens à poursuivre est très longue. Pour cela, il faut de capacités judiciaires tant au niveau civil que militaire », a dit Jean Bamanisa Saïdi, Gouverneur de la Province de l’Ituri. Quant au deuxième vice-président de l’Assemblée nationale Boniface Balamage Nkolo, les Gouverneurs de ces trois provinces, ont ténu à approcher l’Assemblée nationale pour un plaidoyer. En effet, il se constate un activisme prononcé des groupes armés qui sèment l’insécurité, qui violent et qui tuent.« Face à cet activisme, il s’avère nécessaire de repenser la politique nationale en vue de venir à bout ; d’éradiquer les groupes armés, réinsérer de manière réussi les combattants : mettre fin à l’insécurité à l’Est. Cette politique doit être encadrée par un plan général de développement pour chaque province en vue de développer en moyen terme nos provinces pour obtenir ce que je dis : l’insertion réussie ; créer les emplois, construire les routes« . Donc, les Gouverneurs sont venus faire un plaidoyer auprès de l’Assemblée nationale pour que celle-ci puisse activer ses manettes auprès du Gouvernement pour que ce dernier s’implique et réponde effectivement en impliquant nos communautés, nos provinces dans une approche où nos communautés ; nos ménages ; nos enfants sont effectivement impliqués », a-t-il déclaré après cette séance de travail. S’agissant de la nécessité de la diplomatie parlementaire, le deuxième vice-président a fait savoir que cette approche de la diplomatie parlementaire est très nécessaire. Cependant, à l’interne, le travail se fait. Mais avec les groupes armés nationaux et étrangers, la diplomatie est très nécessaire pour ramener la dynamique régionale à s’occuper des groupes armés étrangers ; à les éradiquer parce qu’il se constate une tendance qu’il y a connexion des groupes armés étrangers et nationaux. Cette connexion est très dangereuse et compliquée a-t-il souligné. Toutefois, il croit que cette approche de la diplomatie parlementaire est très nécessaire. Pour sa part, le Gouverneur du Sud Kivu Théo Ngwabidje a relevé que la problématique dans sa juridiction est due au fait de l’activisme des groupes armés. Il a indiqué que leur présence à l’Assemblée nationale consiste à poser ce problème d’activisme qui laisse tout le monde préoccupé.« Nous avons souligné qu’aujourd’hui, il faut absolument éradiquer ces groupes armés nationaux et étrangers parce que la collision entre les locaux et les étrangers nous apportent ce drame qui se passe pour le Sud Kivu, le Nord Kivu, l’Ituri et le Tanganyika. Donc, il faut éradiquer ces groupes armés par l’utilisation de la force pour ceux-là qui refusent le chemin de la paix. Ils sont très nombreux voir des milliers qui sont prêt à se rendre. Mais quelles sont les structures que nous mettons en place pour encadrer les ex-combattants. Si nous arrivons aujourd’hui à encadrer les ex-combattants, ils seront des milliers à quitter les groupes armés. Malheureusement, pour ceux qui vont rester comme de récalcitrants, il revient à l’autorité de l’Etat d’être appliqué.